i'm a shapeshifter at poe's masquerade hiding both face and mind all free for you to draw
musique – les coraux, les poissons, la vie sous-marine. t'étais pas passionné par ça gran, mais j'espère que de là haut, tu vois ce que je vois. et que ça t'émerveille autant que moi.
ivan est là, devant les nombreuses vitres, un livre sous le bras, emprunter à sa médiathèque. contemplant les fonds marins, se documentant, n'écoutant uny que d'une oreille. l'oeil grand ouvert, le borgne s'extasie en silence, lueur enfantine ancré dans sa rétine azure. son pas est lent, en cadence avec la visite, l'homme déchante. tant de choses à voir, tant de choses à apprendre sur ce monde qu'il côtoie depuis vingt sept ans maintenant. ivre de savoir, amoureux de la connaissance, l'homme de science s'abreuve avec aisance.
il écoute d'une oreille distraite, préférant se référé à son bouquin, encyclopédie à la couverture rugueuse, dont les doigts restent un brin collé à la surface des pages épaisses, les tournants rapidement, pour rechercher des descriptions de ce qui passe devant son œil. ne pas faire attention aux gens, resté prostré dans sa bulle, dans son monde. c'est ainsi qu'ivan a toujours été, qu'il a toujours fonctionné. on le connaît pour ça, pour ce mutisme, cette addiction pour l'inconnu, sa curiosité maladive.
marcher, arpenter les couloirs de l'aquarium, vaste ; aussi vaste que les profondeurs de l'océan. c'est beau, bleu et colorés en même temps. des poissons divers, des spécimens qu'il n'espérait pas voir un jour, qu'il pensait disparu ; éteint. l'excitation se mélange à quelque chose qu'il ne connaît plus depuis longtemps ; l'adrénaline. cela sécrète quelque chose dans son cerveau, dans ses terminaisons nerveuses. ivan peut le dire, en cet instant, il est heureux.
et c'est ainsi qu'il tombe nez à nez avec un cornigris, espèce fascinante, dont l'apparence dénote avec son comportement des plus affectif. accroupit devant l'une de ses créatures, ivan tend la main, attend patiemment, ne faisant plus attention au monde qui l'entoure. il n'y a plus que la bête et lui. qu'un regard ancré dans le sien. une chaleur dans la paume, celle d'un museau dont le souffle chatouille. et dans son coeur, une nouvelle once de bonheur se niche.
tu es de toute beauté... mais voilà que la bête disparais - illusion ? non. réalité augmenté. une chaleur fantasmé.
le calme, la paix, la sérénité.
si seulement tu étais là... oui gran, si seulement, tu étais là pour voir ce qu'il voit...
// résumé : ivan s'émerveille en silence comme à son habitude & pense à son défunt frère