Somnium
Somnium
Fiche : 
RS : 
SNS : 
Icône (130x130) : 
Icône (130x130) :
Prénom Nom (La Société) : Eirin Reede
Prénom Nom (La Société) :
Eirin Reede
Âge : 31
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31
Pronoms : Elle/Elle
Pronoms :
Elle/Elle
Résidence : Stark
Résidence :
Stark
Occupation : Inspectrice de police
Occupation :
Inspectrice de police
Idéologie : Hypnos
Idéologie :
Hypnos
Cercle : Chapeaux gris
Cercle :
Chapeaux gris
Messages : 15
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15
Nectars : 64
Nectars :
64
10/08 - Commissariat général de Continuatio
Trois mois. Aujourd’hui marquait d’une croix sur le calendrier la douzième semaine de mon travail sur cette nouvelle affaire plus ou moins sensible et secrète que les hauts gradés m’avaient confié. Quatre-vingt-onze jours à enquêter sur les signes d’une aide provenant de citoyens de La Société envers les Exilés. Une tâche particulièrement frustrante, la faute d’une part au fait que cela revenait à chercher une aiguille dans une botte de foin, d’autre part au court-circuit actuel à la direction suite à la disparition toute fraîche de notre chef, qui avait laissé un énorme foutoir sans nom. Quelqu’un le remplaçait temporairement, le temps que tout s’arrange un minimum et que son successeur soit désigné, mais cela causait toujours de grands ralentissement à tous les niveaux. De quoi ajouter à mon mécontentement, en somme.
Durant ce laps de temps, j’ai pu miraculeusement trouver quelques indices qui m’avaient tout l’air d’être prometteurs. Quelques miettes de pain jetées dans le désert, certes, mais je n’allais certainement pas faire la difficile. La piste en question provenait de registres de rations qui avaient l’air étranges. Volume, destination, les altérations étaient à peine visibles, mais elles existaient bel et bien, ce qui avait orienté mon investigation vers toutes les catégories de gens ayant suffisamment d’influence ou de ressources pour falsifier ce genre de documents. Les 101, la sphère politique, les représentants de la justice, la police, entre autres. Impossible de faire confiance à qui que ce soit. J’étais bel et bien seule sur cette enquête, et ça ne rendait pas les choses faciles, bien au contraire.
Expression maussade. Yeux inquisiteurs balayant les allées et venues de mes collègues, croisant parfois leurs regards tantôt surpris, tantôt fuyants. Combien d’entre eux étaient concernés par ces détournements ? Combien portaient leur faux masque et se pavanaient dans ces couloirs ? Ne croire personne, douter de tout le monde. Remettre en cause chacune de mes relations tissées avec eux. Long soupir de ma part. Tous allaient devoir passer par la case interrogatoire. Une charge de travail colossale qui m’emmerdait déjà au plus haut point, et je n’avais posé des questions qu’à une infime partie d’entre eux cette dernière semaine. Principalement des logisticiens, ou agents peu gradés ni zélés. Les bruits de couloir s’étaient d’ailleurs déjà répandus, comme quoi je serais sur une affaire interne. Soudain, mon regard s’arrêta, me tirant de mes ô combien déprimantes et irritantes pensées. Cheveux clairs, grosses lunettes, un air un peu absent …
Amaury.
Commissure de mes lèvres qui s’étirent légèrement. Allure assurée et rapide dans sa direction, faisant le moins de bruit possible. Facile, avec tout ce brouahah. Observer par-dessus son épaule ce qu’il faisait, avant d’ouvrir la bouche.
« Ca a l’air intéressant, ce que tu fais, Amaury. »
Mouvement de recul afin d’éviter un éventuel réflexe surpris. Un collègue efficace, droit dans ses bottes, et terriblement marrant à sa façon. C’est son côté paumé et son abonnement à la team premier degré qui le rendaient aussi drôle à mes yeux. Nous avons déjà pu travailler sur quelques affaires ensemble, et je n’ai jamais vraiment eu à me plaindre de lui. Sourire narquois sur mes lèvres, bras croisés, le toisant de mon immense taille. Tant qu’à faire, autant l’interroger dès maintenant …
« Mais tu sais ce qui le serait encore plus ? Que tu passes dans mon bureau quelques minutes, discuter un peu. Oh, et ramène-moi un donut sucré et un soda à la cerise bien frais, tant que tu y es, merci bien ! »
Petit signe de la main, sourire malicieux accentué avant de tourner les talons et repartir en direction de mon bureau. Entre obligation et détente, je me demandais à quoi allait ressembler cet interrogatoire ...
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