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Pollux
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Prénom Nom (La Société) : Bellamy Doyle
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Âge : 29
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Idéologie : Atlas
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Pollux
Ces grands moments de solitude ne sont ma foi qu'une question d'habitude1er février 578
Ils ont fait un pierre, feuille, ciseau derrière leur voiture de service, loin des yeux inquisiteurs des deux intéressés, afin de décider qui se coltinerait qui.

Bellamy a fait feuille ; son collègue a fait pierre.
Bellamy n'est pas mécontent du résultat.

Ce n'est pas qu'il s'entend pas avec les fils à papa de Continuatio, gosses de riches qui pensent que la ville leur appartient, mais il apprécie pouvoir les éviter autant que faire se peut. Ils ont la facheuse tendance à lui offrir des mal de crânes dont il peine généralement à se débarasser.

Aujourd'hui, la chance est de son côté, et son collègue traîne des pieds vers la victime de l'affaire à l'humeur très orageuse ; si des regards pouvaient tuer, son agresseur ne serait  plus de ce monde, et cette affaire deviendrait un homicide.

Bellamy s'approche du coupable d'un air guilleret, l'euphorie de sa victoire émanant par tous les pores de sa peau. Il n'est pas désagréable à regarder, et n'a pas tant la tête d'un gars méchant, et même plutôt un visage familier ; mais il est bien placé pour savoir que les apparences sont souvent trompeuses. Armé de son charme habituel, Bellamy lui décoche son plus beau sourire amicale

Des informations qu'ils ont pu tirer des passants et de l'appel reçu, le jeune homme aurait frappé son homologue pour une raison qu'ils ignorent encore. C'est au tour de Bellamy de venir lever la main sur lui ; une simple tape dans le dos.

- Qui c'est qui a gagné le gros lot ? C'est toi ! Tu vas monter avec moi ! C'est pas trop cool ça ? Bon, par contre... habilement et avec délicatesse, il lui saisit les poignées pour lui passer les menottes. Tu vas devoir te taper les bracelets pendant le trajet.  Si c'est trop serré, t'hésites pas et tu me dis. Mais pas d'entourloupe hein !

Avec beaucoup de galanterie, il lui tient la porte pour le laisser s'installer à l'arrière, et s'autorise une petite courbette avant de la refermer.

Au siège conducteur, il fait un dernier salut moqueur à son collègue, voué à prendre la déposition d'un type au caractère vraisemblablement excécrable. Enfin, il se tourne nonchalamment vers son passager, comme un simple chauffeur de taxi à son client.

- Un peu de musique ? Quelle radio ?

Et ses yeux bleus balaient avec plus d'intensité le visage du jeune homme.

Il a un petit spasme au coin de la joue.
Comme un air de déjà-vu qui tente désespérément de lui faire signe.


Vega
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Prénom Nom (La Société) : Noah Alves
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Vega
l’art délicat de passer pour un con01.02.578

Noah se tient tranquille. Il sait que trop résister aux forces de l’ordre n’aide en rien, et risquerait de rendre la chose complètement insupportable par la suite. Alors il fixe un point au loin, n’écoute pas le pauvre gars qu’il a amoché de quelques coups de poings, ne fait même pas attention aux policiers qui se sont retranchés derrière leur voiture. Il ne se demande même pas ce qu’ils sont en train de manigancer, se contente de rester dans la bulle qu’il vient de se créer, là où il ne sent même pas les regards meurtriers que lui lance sa victime.

C’est bête, quand même, de se faire arrêter pour ça. Il avait pensé s’en sortir, pouvoir tabasser le gars et partir assez rapidement, mais pas de bol, il y avait une patrouille pas loin et plein de cons pour l’alerter bien trop rapidement pour que Noah prenne la fuite.

Au moins, l’autre gosse de riche a eu une partie de ce qu’il méritait. Noah n’a pas besoin de lui jeter un coup d’œil pour savoir qu’il lui a cassé le nez et filé un bel œil au beurre noir. Et en grand gamin qu’il est, il ne peut s’empêcher d’afficher un sourire satisfait, les bras croisés sur sa poitrine.

Les policiers reviennent, et l’un d’eux s’approche de Noah. Trop heureux, trop joyeux. Il fronce les sourcils en le regardant, serre les dents en entendant sa voix. Dans le même temps, se surprend à l’examiner plus attentivement que d’ordinaire. Il a l’impression de l’avoir déjà vu, se dit alors simplement que c’est un policier qu’il a déjà croisé, ne creuse pas plus.

   Arrêtez de m’prendre pour un con.

Il marmonne, ne s’assure même pas que l’autre l’ait entendu. Il n’aime pas son air enchanté, sa familiarité, mais se laisse mettre les menottes sans broncher. Le contact froid du métal le dérange un moment, mais il n’y prête plus attention alors qu’il s’installe à l’arrière de la voiture. La scène est trop familière, il n’aime pas se faire attraper que c’est arrivé trop de fois auparavant qu’il connaît déjà la suite de la procédure.

Enfin, c’est sans compter sur le flic pour continuer de babiller joyeusement, lui demandant même ce qu’il aimerait écouter. Noah ne sait pas s’il continue de se foutre de lui, ou s’il est comme ça naturellement. Le garçon tente sa chance, déstabilisé par le comportement de l’homme, ne sait pas sur quel pied danser.

   Je sais pas, c’est quoi votre style de musique pour conduire quelqu’un au poste ? Plutôt un truc latino pour vous garder de bonne humeur ? Ou un truc des années 40, histoire de vous rappeler votre jeunesse ?

Il sourit, lui signifie qu’il se fout de lui en retour, tiraillé entre une réelle malice et sa nature profonde qui ne lui autorise pas de méchanceté gratuite, même envers un flic qui fait son travail. Noah ne sait pas s’il peut se détendre, dans cette voiture, en présence de cet homme, alors il reste sur ses gardes, n’aimerait pas se faire tabasser par une pourriture de flic.

Et, de nouveau, l’observe. Ses traits, ses mimiques. Se perd un instant dans ses yeux bleus. Prête attention à sa voix, à son intonation. Et puis, d’un coup, un flash, l’image d’un client d’il y a quelques nuits de là, et Noah cligne des yeux, n’ose pas y croire, ne peut s’empêcher d’interrompre l’autre, quoi qu’il soit en train de dire.

   On se connaît ?

Un sourire incrédule étire ses lèvres. Il attend, n’a sans doute pas besoin de la réponse de l’autre.
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Pollux
Ces grands moments de solitude ne sont ma foi qu'une question d'habitude1er février 578
L'humeur orageuse de son compagnon de voyage ne le démonte pas. Il a l'habitude Bellamy, il a connu bien pires arrestations ; des types qui tentaient de ronger les barreaux de la grille devant eux pour venir l'étrangler, sous prétexte que "nan mais est-ce qu'il va un jour fermer sa gueule".

Son prisonnier du jour est au moins un petit peu plus poli ; il lui offre même un rictus. C'est moqueur, mais pour Bellamy, un sourire est un sourire, alors il prend ce qui vient.

- Aaah, ça fait des blagues en plus, j'aime bien ça ! Comme une grande dame a dit un jour : j'adore rire ! et il démontre ça à gorge déployée, sans aucune moquerie dans son ton, avant de marquer une longue pause. La réalisation le frappe rapidement. Oh, eh dis donc, eh ! Comment ça les années 40 ? T'es pas en train de me traiter de vieux j'espère, j'ai même pas encore trente ans ! Ca se voit, non ? Hein ? Dis ?

Puisque le garçon préfère faire des traits d'humour pluôt que de choisir la musique, Bellamy la choisit lui même ; la radio est déjà réglée sur sa station préférée, 100% Hits du moments.

- Mais puisque c'est demandé gentiment -pas vraiment, mais il fera comme si - moi, j'adore écouter de la pop, ou des trucs connus, comme ça on chante ensemble le temps du trajet ! Oh puré, j'adore celle  là. Allez, tous avec moi ! Aïe kisste euh gueurle ènd aïe laïkte iiiit...

Il tape sur son volant au rythme des paroles, claque des doigts, fait des mouvements de tête ridicules pour accompagner le tout. D'une main libre,  il secoue sa main devant la grille qui les sépare, pour inciter son camarade de fortune à l'accompagner.

Mais tout ce qu'il fait c'est l'interrompre dans sa meilleure prestation, le plus grand concert de l'année s'il en fallait un, au sein même d'une voiture de police. Il a un regard un peu offusqué jeté par-dessus son épaule, et la question ne lui arrache qu'une moue ennuyée.

Lorsqu'ils arrivent à feu rouge, Bellamy en profite pour se tourner un peu vers lui, accoudé contre la grille. Il a un regardé désolé, comme s'il regrettait profondément de devoir lui dire :

- Bon, je vais pas te mentir, j'ai vu mieux comme technique de drague. C'est vu et revu le coup du "ohlala, on s'est pas déjà vus quelque part ??" donc je veux bien te laisser une deuxième chance. Vas-y, surprend-moi.

Il lui lance un sourire réellement encourageant avant de se réinstaller confortablement. Il en a déjà eu, Bellamy, des gens qui essayaient de le charmer pour les libérer ; et il n'est de ceux qui vient étouffer la créativité des autres. Si le jeune homme veut tenter, qu'il tente ; tout au plus, il le fera peut-être rougir.

A cette dernière pensée, il ressent le besoin irrépressible d'être honnête, de ne pas lui laisser trop d'espoirs non plus. Il sait garder les choses strictement professionnelles Bellamy, comme il a été démontré jusqu'ici.

- Enfin, n'espère pas trop non plus. Je sais que l'uniforme ça fait souvent quelque chose, mais notre amour est impossible ; policier et délinquant, roméo et julien, le beau et la bête. C'est romantique que dans les films, crois-moi. Et puis, je suis sûr que tu peux trouver mieux, t'en fais pas va. il marque une pause très brève, avant d'ajouter d'une voix on ne peut plus flatteuse : Je suis bien entendu la bête, et toi le beau!

Il ne veut pas lui briser le coeur, mais la vie est faites ainsi, de ces petites tragédies toutes simples et chagrines.

Au moins, il le saura pour la prochaine fois ; ça ne sert à rien d'approcher les gens avec un "on se connait", c'est risible.
Sauf s'il les connait, bien sûr.
Mais Bellamy s'en serait souvenu, si ça avait été le cas. Pas vrai ?
Vega
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Prénom Nom (La Société) : Noah Alves
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Vega
l’art délicat de passer pour un con01.02.578

Le regard de Noah deviendrait presque vitreux devant le show privé que lui offre le policier. Bien sûr, qu’il connaît la chanson, c’est bien pour ça qu’il se rend compte que l’autre est en train de la détruire complètement et totalement. Et c’est ce terrible talent pour le chant qui lui fait penser à autre chose, qui vient chercher cette image du fond de sa mémoire, et qui le fait interrompre le policier qui s’improvise chanteur de pop.

Celui-ci se tourne vers Noah, qui ne comprend pas l’expression sur son visage. Le garçon a toujours été doué pour deviner les émotions des gens mais se retrouve à présent comme face à une carte de géographie à commenter. Joli, mais impossible à décrypter.

Et quand il se met à parler, c’est pire, parce qu’il comprend les mots, se sent rougir, mais ne comprend pas pourquoi il lui parle de ça. Il sent ses joues brûler, aimerait se cacher quelque part mais la voiture est une boîte de ferraille fermée, et ses mains menottées ne l’aideront à aller nulle part.

Noah a l’impression que la canicule vient de s’abattre sur lui alors que le policier le met au défi de mieux faire, puis se met à délirer sans tenir compte de la gêne immense de son délinquant. Il ouvre la bouche pour plaider sa cause, plus motivé à se sortir de là que d’échapper à une visite au poste de police, mais aucun mot ne vient, il ne parvient qu’à balbutier dans le vide alors que le flic continue de sortir connerie sur connerie.

Il secoue la tête, horriblement inconfortable, voit une ribambelle d’images défiler dans son esprit, s’imagine faire la cour à ce foutu policier, le voit se pencher vers lui, là, maintenant, la grille retirée comme par magie,

et Noah tousse nerveusement, le métal des menottes lui cisaillant un instant la peau, le temps de le faire revenir à la réalité.

   Le feu- il est vert.

Il essaie de revenir à la discussion, à son intention première, celle de parler de ces souvenirs, alors il s’éclaircit la gorge, évite de regarder le policier, sentant sa nuque le brûler, comme marquée par un coup de soleil trop puissant.

   C’était pas pour- j’voulais pas vous draguer, vraiment…

Noah aimerait se cacher dans un trou, quelque part, n’importe où. Se replie sur lui-même comme un animal, une sorte de hérisson craintif. Il ose un regard vers le rétroviseur, est maintenant certain de le reconnaître, revoit toutes les scènes dans cette discothèque. Il ne manque que la cravate autour du front.

   J’travaille à la discothèque de la Favela. Vous êtes venus y’a pas longtemps. Vous étiez pas mal amoché, j’me souviens. Vous avez insisté pour reprendre des verres, et vous m’avez menacé de passer derrière le bar pour vous servir vous-même.

S’humecte les lèvres. Les images continuent de défiler, ça ne s’arrête plus, c’est un tour de manège qui lui donnerait presque le tournis. Et s’il n’avait pas été si gêné par les présomptions de l’homme, il aurait pu être amusé par la situation.

   Si vous êtes là aujourd'hui c'est que vous êtes bien rentré chez vous, mais j'avais mes doutes. J'pensais vous alliez vous échouer dans un caniveau, j'hésitais à vous confier à quelqu'un, ou à vous raccompagner moi-même.

Mais l'a vu danser sur ses deux pieds, impossible à descendre du bar, donc l'inquiétude n'était pas vraiment fondée. La gêne a commencé à se dissiper, et Noah souhaite juste se remémorer cette drôle de soirée qui, sur le coup, ne l'a pas marqué, parce qu'elle ressemblait à tant d'autre, mais qui, maintenant qu'il retrouve le fêtard, revêt une dimension cocasse qu'il commence petit à petit à ressentir, le refaisant sourire presque timidement.
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Prénom Nom (La Société) : Bellamy Doyle
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Oui, le feu est vert.

- Et toi, tu es très rouge. il constate dans le rétroviseur.  Tu as chaud ? Je vais ouvrir les fenêtres.

Il a un sourire attendri, au début ; n'est-il pas adorable ce petit criminel qui tente de se rattraper aux branches, pataugeant dans son propre embarras ? Il ne juge pas, Bellamy ; les tentatives de dragues ratées il les connait, il est même abonné, même qu'un jour à la discothèque il a-...

Oh.

La discothèque ?

Bellamy se noie un instant dans le flot de paroles, le temps que ses synapses se reconnectent pour enregistrer l'information ; il ne dit rien au début, son sourire d'imbécile heureux toujours placardé sur son visage tandis qu'il conduit calmement. Ca s'étend d'une oreille à l'autre ; et plus l'autre parle, plus le souire s'étire, et s'étire, et se meut en quelque chose d'horriblement perturbant. Un rictus trop grand, douloureux, et les joues si rouges qu'elles semblent sur le point d'exploser.

C'était donc ça.

- Ohlala j'ai MAL AU CRÂNE, on s'arrête deux minutes ? il prétexte vainement, en l'interrompant au passage.

Il donne un coup de violent très brusque qui, nulle doute, fera voler son passager à l'autre bout de son siège. En un geste expert, il se gare sur la place de parking la plus proche, sans même regarder où il est. Le regard droit devant lui, il réfléchit à ce qu'il va faire ensuite.

Premièrement, éteindre la radio : fait.
Deuxièmement, remonter les vitres : fait.
Troisièmement, ne pas paniquer : ... en cours.

Ne pas paniquer.

Bellamy prend une grande inspiration et en profite pour se pincer l'arcade ; passer en boucle dans son esprit la révélation qui vient de lui être faites.

La discothèque. Bien sûr.

Les souvenirs lui reviennent comme une douche froide : la cravate autour de la tête, la chemise ouverte et trempée de sueur, les pas de danse discutables, sont collé-serré entre deux types qu'il n'a jamais revu, le charme qu'il a tenté de faire à plusieurs barman dans l'espoir de gagner un verre gratuit. Et le moment où on l'a forcé à descendre dudit bar sur lequel il voulait danser.

Une soirée normale, sommes toutes, avec quelques verres de trop. Il en vit des tas des soirées comme ça ; comment est-il censé se souvenir de tous les gens qu'il y croise (et, par la même occasion, drague) ?

- La discothèque des Favela, tu dis ? Ah, je crois que je connais, oui...

J'y vais toutes les semaines, qu'il prend bien soin de ne pas ajouter.

La seule issue que Bellamy voit, pour le moment, c'est encore de jouer au plus con. Et il est très doué pour ça.

- Hmmm, mais ça fait très longtemps que je n'y suis pas allé, je suis tellement pris par le boulot... Tu as du confondre avec quelqu'un d'autre, tu penses pas ? J'ai beaucoup de sosie ! Je suis sur un groupe visagebook avec que des bruns aux yeux bleus, on a prévu de faire un meet-up. Je suis sûr que c'était l'un d'eux !

C'est à lui de se raccrocher aux branches désormais, de patauger dans son propre embarras. Il ne peut pas s'empêcher de se retourner vers son passager pour se donner plus d'assurance, là où il persévérait à le fixer à travers le rétroviseur jusqu'à maintenant.

Et il s'efforce de toujours sourire, quand bien même il a envie de hurler de honte.

- Haha, ça aussi c'était une technique de drague ? Pour me dire où tu bosses ? Franchement t'es créatif en fait, parce qu'on m'a jamais sorti un bobard pareil même pour avoir mon num.

Tout pour ne pas admettre au type qu'il vient d'arrêter que, oui, en effet, il a probablement twerké devant lui à même le sol il y a quelques soirées de cela.
Rien que ça.
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l’art délicat de passer pour un con01.02.578

Noah aurait pu croire à ce mensonge.
Noah aurait pu se dire, oh il a mal à la tête, le pauvre policier qui vient de m’arrêter, mince !
Noah aurait pu avoir pitié, s’il n’avait pas cet instinct de survie. Et l’instinct de survie lui dit, oh mon garçon, tu vas te faire tabasser à l’arrière de cette voiture et personne ne le saura jamais, et tu rentreras chez toi avec le nez cassé et la bouche en sang, tout ça à cause de ta grande gueule et d’un policier mal luné. Parce que le coup de volant brusque le fait presque voler de l’autre côté de la voiture, mais heureusement, les ceintures de sécurité existent. Parce que le flic éteint la radio et remonte les vitres.

Mais quelque chose cloche. L’homme ne bouge plus, ne lui parle même pas. Normalement, quand les flics veulent tabasser quelqu’un, ils aiment le provoquer, l’insulter, lui cracher sur la gueule, parce qu’ils savent qu’ils ont l’avantage et qu’il ne peut rien faire.

Mais là, rien de tout cela. Le flic semble être entré dans une bulle étrange. Noah ne sait pas s’il doit la percer ou le laisser phaser. Son cœur bat si fort, si bruyamment qu’il aurait presque peur que l’autre l’entende et se foute de sa gueule.

Il en oublie ses propres mots, ce qu’il vient de raconter. Dans sa tête, il se demande juste comment tout ça finira, et si même il finira au poste.

Alors qu’il n’entend que les propres battements de son cœur lui tambouriner aux oreilles, il finit par percevoir les mots du flic. Noah se reconnecte avec la réalité, récupère les informations en cours de route.

Et Noah aurait pu croire à ce mensonge-là aussi.
Noah aurait pu tomber dans le piège, naïf comme il est, se dire qu’il aurait pu le confondre avec quelqu’un d’autre, oui, on en trouve partout, des gars bruns un peu charmants, aux yeux bleus et au sourire contagieux.
Mais Noah se souvient à présent très bien de cette nuit où le fauteur de trouble l’a amusé plus qu’agacé, les danses étranges sur le bar, les allusions grivoises et les tentatives de sa part pour avoir un verre de plus, rien qu’un, et puis si ça serait possible de ne pas payer, oui, parce que je suis un habitué vous savez, j’viens souvent, allez quoi, un verre.

Noah le regarde alors qu’il est à présent tourné vers lui. Comprend que l’arrêt n’était qu’une manière de gérer la situation calmement, reste sur ses gardes au cas où il se ferait tabasser, mais ressent surtout un énorme soulagement, parce qu’il lui semble comprendre la situation, à présent.

En fait, le flic a juste honte.

Alors Noah esquisse un sourire amusé. Sa légère nervosité transparaît au niveau de ses commissures.

   Vous savez, je, je juge pas. L’alcool, ça fait faire des choses pas très très jolies, et puis, j’en vois beaucoup, des gens… comme vous.

Se dit qu’il peut pousser la chose un peu plus loin, peut-être.

   Mais j’vous avoue que, je m’attendais pas à ce que vous soyez un flic.

Pourquoi ? Parce que tous les flics sont des bâtards, pas de joyeux fêtards complètement amochés, plus attendrissants qu’autre chose.

   Surtout quand j’vous ai vu danser et que vous avez failli me mettre votre- votre cul en pleine face.

Se décide à s’arrêter ici pour le récit. Le policier doit s’en souvenir aussi bien que lui. Ou alors, peut-être qu’il ne s’en souvient pas, en fait ? Ses yeux s’agrandissent légèrement et il incline la tête sur le côté, sincèrement soucieux.

   Vous avez tellement bu que vous vous souvenez de rien ? J’peux vous raconter ce qui s’est passé, si vous voulez.

Noah retrouve une candeur enfantine, pointue et qui fait mal.
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Bellamy tapote d'un geste vif et nerveux son volant, toujours bien garé. Il hésite encore à faire demi-tour et à déposer le jeune homme sur un trottoire à l'autre bout de la ville, loin, le plus loin possible. 

Mais ça ne serait pas très professionnel. Et son collègue se poserait des questions ; bah, il est où le type que tu devais amener ? Et puis le type serait accusé de délit de fuite, et ça créerait un tout nouveau type d'emmerdes qui ne valent vraiment pas le coup, même pour sauver le peu d'honneur qu'il lui reste.

Non, Bellamy va devoir faire face aux conséquences de ses actes. Qui l'eut crû ?

La conversation lui parait lunaire. Le criminel qui réconforte le policier ; en d'autres circonstances, il l'aurait trouvé tout à fait adorable et l'aurait sûrement pris dans ses bras débordant de reconnaissance. 

Mais pour le moment, il veut juste s'enterrer dans son siège en cuir.

- Des gens comme moi ? Ca veut dire quoi ça ? il tente d'un air sceptique, presque offusqué. Non, vraiment, je pense qu'il y a méprise. Tu sais quoi ? Tu dois me confondre avec mon cousin, Kévin, il va souvent en boîte et on se ressemble comme deux gouttes d'eau. A chaque repas de famille on nous dit, hey, c'est Kévin et Bellamy ! Ils se ressemblent comme deux gouttes d'eau ! Tiens, regarde, c'est lui.

Il tend son Navikit, sur lequel on peut observer la photo d'un jeune homme souriant en terasse avec un verre à la main, et qui ressemble à s'y méprendre à Bellamy.

- Regarde, c'est Kévin.

C'est totalement Bellamy.

Dramatique Bellamy au regard poignant et à la bouche chevrotante ; il lance à son bourreau deux yeux bleus brillants d'émoi, car qui est Bellamy si ce n'est quelqu'un qui porte ses émotions aux bords des lèvres. 

- Puis ça veut dire quoi ça ? Que les flics ont pas le droit de s'amuser ? Je suis un être humain, sensible, avec un coeur qui bat, et des besoins, comme vous !

Il aurait pu rester digne, lever le menton fièrement, car Bellamy a rarement honte de quoique ce soit ; mais ces soirées-là, il les laisse derrière lui en général, et elles le rattrapent si rarement. Ce qui se passe en boîte reste communément en boîte. Devoir faire face à la réalité est bien plus compliqué lorsqu'elle lui est livrée sur un plateau par un type qu'il vient d'arrêter. Sur son lieu de travail. Dans son uniforme. Devant son badge luisant.

La réalité est si cruelle. 

Bellamy prend une grande inspiration, se gifle les deux joues dans un grand bruit de claque, et relance le moteur. S'ils s'attardent trop longtemps, les collègues vont se poser des questions ; et il a désormais été prouvé que Bellamy n'est vraiment pas doué pour inventer des excuses. 

La proposition du jeune homme a le mérite de lui donner un espoir à se raccrocher car, effectivement, il ne se souvient pas de tout. Après tout, et si c'était un malentendu ? Et s'il possédait réellement un doppelgänger qui apprécie également twerker devant des barmans ?

Ne serait-ce pas quelque chose de tout bonnement fantastique, finalement ? 

- Bon, bon... Raconte-moi ce que Kévin a fait, c'est mon cousin, j'ai le droit de savoir je pense. Il serait d'accord. 

Bellamy s'engage sur la route, en direction du commissariat ; il n'est pas très loin, mais il a le sentiment que le trajet va lui paraître interminable. 
Vega
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Prénom Nom (La Société) : Noah Alves
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Âge : 24 ans
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Pronoms : Il/Lui
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Résidence : gotham
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Occupation : barman à la discothèque
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Idéologie : Nemesis
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l’art délicat de passer pour un con01.02.578

Noah n’est pas bien intelligent, mais il finit par sentir la nervosité du policier, parce que Noah, c’est comme un chien un peu con, il captera à peu près si vous êtes pas content ou très heureux, et il essaiera de façon extrêmement maladroite d’y réagir.

   … Kévin ?

Le prénom lui fait plutôt penser à un certain oiseau géant dans un film d’animation, alors il se perd un peu dans ses pensées, le temps de quelques secondes, le temps que le policier – Bellamy, donc ? – lui tende son Navikit.

Noah regarde. Fronce les sourcils. Regarde alternativement la photographie et le policier assis devant. Et, crédule comme il est, commence à se dire que ça pourrait être ça, deux personnes différentes mais de la même famille.

   On dirait que c’est vous… Vous avez exactement les mêmes cheveux.

Pointe du doigt les cheveux pour faire bonne mesure. Il se dit un instant que ce sont des cheveux qui ont l’air affreusement doux, que ça serait drôle d’y passer les doigts. Flashback soudain de la sensation poisseuse des cheveux trempés de sueur du policier contre la paume de sa main alors que celui-ci essayait de se faufiler à son insu derrière le bar pour se servir lui-même.

Se fait interrompre dans ses pensées par le flic, rigole spontanément à ses mots.

   Bah ouais, vous peut-être, j’veux bien le croire.

Disons que beaucoup d’interactions avec les forces de l’ordre ne pouvaient pas être qualifiées de cordiales. Plutôt des altercations violentes que de simples interactions d’humain à humain, donc ouais, les expériences passées de Noah ne lui permettent pas vraiment de voir les flics comme des gens comme lui.

C’est pour ça qu’il se sent si inconfortable, dans cette voiture de police, avec ce mec qui remet en question toutes ses convictions. Et puis, malgré lui, il commence à bien l’apprécier, ce gars. Le regarde bizarrement lorsqu’il se claque les joues, mais le replace dans ses souvenirs et se surprend à sourire rien que d’y repenser. En vrai, c’était une bonne soirée.

Ils repartent. Et la conversation, elle, ne dévie pas. Noah regarde par la fenêtre un instant, en oublierait presque les menottes si elles ne lui cisaillaient pas la peau à chaque fois qu’il voulait se gratter le nez.

   J’dois vous dire que c’est bizarre que des cousins se ressemblent autant, mais bon…

Reporte son regard sur le rétro.

   Je me souviens plus vraiment du début vu que vous étiez sobre, mais à un moment, ça devait être votre cinquième verre, je sais pas, c’est parti en couilles.

Noah se met alors à tout raconter. Au premier virage, parle des danses ridicules du policier. S’y attarde un peu, vu qu’ils sont arrêtés à un feu rouge qui bouche toujours un peu, liste les différentes danses : tentative de pole dance sur un tabouret qui finit, avec le flic, sur le sol (et le flic qui continue ses moves terriblement gênants à même le sol collant de la discothèque), déhanchés au milieu de la piste de danse, déhanchés devant la porte des toilettes, déhanchés devant le bar, et puis, le plus royal, le twerk sur le bar après avoir poliment demandé de le débarrasser de tous les verres qui traînaient. Ce twerk, c’était quelque chose, décrit Noah, dit qu’il n’a jamais vu quelqu’un si concentré et si enthousiaste twerker juste sous son nez. Bon, il a quand même appelé la sécurité pour qu’ils descendent le policier, mais ça duré au moins trente interminables secondes.

Ils ont passés deux intersections, grillé une priorité à droite et pris un ralentisseur un peu trop rapidement quand Noah passe à la partie de la soirée un peu plus…

   … bordélique. Vous étiez bordélique. Vous aviez trop bu, donc j’ai arrêté de vous servir de l’alcool. Quand j’vous ai donné un verre d’eau, vous l’avez vidé en entier avant de vous rendre compte que c’était de l’eau.

Son regard à ce moment-là était hilarant, faut pas se le cacher. Et puis, c’est à partir de là que le policier a tenté plusieurs choses. D’abord, les compliments, les yeux doux. Malgré son air adorable et ses beaux yeux, Noah n’a pas cédé, alors le flic est revenu quelques minutes après avec des lunettes piquées à quelqu’un dans la foule.

   Vous aviez l’air d’être convaincu d’être impossible à reconnaître. Mais vous aviez juste des lunettes en plus. Seul Superman a ce superpouvoir.

Puis, lorsqu’il s’est rendu compte que ça ne fonctionnerait pas après cinq tentatives, le policier a déboutonné sa chemise. Noah ne l’avouera pas, mais il a clairement gay panic lors que l’autre s’est approché, les quatre premiers boutons ouverts, l’ouverture de la chemise permettant d’admirer le torse trempé de sueur du fêtard. Puis, l’hilarité lorsque celui-ci a dénudé une épaule avec l’air le plus sérieux et le plus séducteur que Noah ait jamais vu.

   Vous vouliez vraiment passer derrière le bar. A un moment, j’avais le dos tourné et j’vous ai senti passer. J’vous ai entendu aussi, parce que vous étiez vraiment pas discret.

C’est à ce moment-là que Noah l’a arrêté d’une main sur le front. Quelques instants plus tard, le fêtard est revenu et a essayé de le soudoyer avec des câlins. Si le barman n’avait pas été de service, il aurait accepté avec plaisir, mais là, ce n’était pas possible. Il l’a décroché une fois. La sangsue est revenue, pleurnichant en le traitant de cruel être humain, et Noah a hésité à le laisser là, accroché à son cou, et de continuer de servir des verres, mais il devenait rapidement lourd, alors il a fini par le confier à des gens qui semblaient le connaître.

   Et puis, c’était l’heure de fermer, j’vous ai vu partir en zigzaguant sur le trottoir. C’était une longue nuit.

Mais elle était très amusante, avec le recul. Noah voit à travers le pare-brise qu'ils se rapprochent du quartier où se situe le commissariat. Et son corps, comme habitué, se tend légèrement à l'idée d'y retourner, de se faire interroger. N'ose pas espérer que ça se passe bien, même s'il se trouve avec le flic le plus drôle de La Société.
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Prénom Nom (La Société) : Bellamy Doyle
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Âge : 29
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Ces grands moments de solitude ne sont ma foi qu'une question d'habitude1er février 578
Le visage de Bellamy blêmit à mesure que le récit avance.

C'est un long récit. Très long. Pleins de rebondissements, de personnages secondaires, d'intrigues, et de dénouements. C'est horrifiant de précision et de détails, et c'est des flash d'images de la soirée qui défilent sur la rétine de Bellamy, comme un diaporama honteux de lendemain de soirée.

Sa conduite est fébrile. Par moments, il interrompt vaguement le conteur, pour corriger d'un très faible "ah, tu veux dire Kévin" lorsqu'il insiste qu'il s'agit de lui ; mais c'est dénué de toute conviction. Il est dos au mur, Bellamy, face aux conséquences de ses actions bourré.

Il aurait pu en rire. Il aurait pu emplir la voiture de ses éclats bruyants et communicatifs, se tourner en auto-dérision comme il le fait si bien ; mais le soucis, c'est l'uniforme, et le badge, et les collègues, et juste toute cette situation surréaliste. Même s'il lui est très sympathique, il ne veut pas que son autorité soit mise à mal devant son barman en menottes. Qu'est-ce qu'ils vont penser au comissariat, s'ils en entendent parler ?

Il aurait pu en rire oui, mais pour l'instant, il voudrait juste pouvoir pleurer. En silence, Bellamy se maudit de s'être mis dans une situation pareille.

Calmement, il se gare devant le bâtiment. Ils sont arrivés. Hormis quelques "aah" et "ooh" pour faire acte de présence, il n'a rien dit de substantiel durant le reste du trajet. Seulement des bruits, et des rires embarassés.

Rapidement, il vient ouvrir la porte arrière, et tend son bras pour aider son détenu à sortir.

- Ecoute, euh, comment tu t'appelles ?

Parce qu'à ce stade, les présentations sont probablement de mise.

D'un pieds à l'autre, Bellamy se balance et s'agite, triture ses doigts nerveusement, passe une main dans ses cheveux, lance des regards à la dérobé. Il a rarement eu l'air aussi candide et peu sûr de lui.

- Avant qu'on entre, il faut que je te dise un truc.... il inspire, longuement ; puis se jette à l'eau. J'ai menti, Kévin n'existe pas. Je sais, c'est très dur à croire, mais en fait, c'était vraiment moi ce soir-là. J'ai même pas de cousin Kévin. C'était moi aussi sur la photo. Pardon d'avoir menti. J'ai paniqué.

(Paniqué aujourd'hui et pas niqué ce soir-là ;
un autre mauvais point pour cette soirée.)

Il se confond en excuses comme un enfant qui avoue une bêtise ; tête basse, il enchaîne sans s'essoufler.

- Et pardon d'avoir twerké sur le bar. Et sur le sol. Et sur le tabouret. Et devant les toilettes. Pardon aussi d'avoir essayé de passer derrière le comptoire, et euh... il se racle la gorge, nuque bien pliée dans l'espoir de camoufler son rougissement évident sous ses cheveux ; en vain. De t'avoir fait du gringue pour avoir de l'alcool.

C'est dit d'une traite, et c'est un poids immense qui s'enlève soudainement de ses épaules, évaporé en même temps que son embarras, aussi vite qu'ils sont apparus. Météo instable que ses propres émotions, en un coup de vent brusque, le soleil semble revenu ; et Bellamy relève une tête au sourire ravageur.  C'est fou comme l'honnêteté lui sied au teint.

Les mains libérées des chaînes du mensonge, il écarte grand les bras et prend une grande gorgée d'air pollué, comme s'il venait de réapprendre à respirer.

- Aaaaah pfiouh je me sens plus léger maintenant ! Tu sais quoi ? Je saurais me faire pardonner. Demande-moi ce que tu veux ! Il marque une pause. Enfin, sauf de te libérer quoi.

Il rit brièvement et lui offre une amicale et, peut-être un peu trop, familière tape dans le dos ; la main sur son bras vient le guider joyeusement vers les portes du comissariat.

Pour autant, au moment d'ouvrir la porte, Bellamy s'arrête dans son geste, pris d'un doute. Il jauge le jeune homme de la tête au pied, avant de se pencher vers lui et murmurer sur le ton de la confidence :

- Ahem, juste, enfin, tu vois, on est à mon boulot et euh, enfin je compte sur ta discrétion quoi...

Il ne faudrait pas non plus qu'il crie victoire trop vite.
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Prénom Nom (La Société) : Noah Alves
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l’art délicat de passer pour un con01.02.578

Il lui demande son nom, ça ne sert à rien de mentir. Noah. Et lui, c’est Bellamy. Bellamy, un prénom qui roule sur les lèvres, qui se dit sans difficulté, qui murmure des promesses de soirées arrosées et de sourires éclatants.

Noah cligne des yeux. Une envie de rire lui chatouille la poitrine et il doit soulever ses deux mains pour en placer une devant sa bouche étirée en un sourire hilare. Oui, non, il avait bien compris que Kévin n’existait pas. Il aurait pu y croire, réellement, s’il n’était pas si certain qu’il s’agissait de Bellamy tout du long.

Son regard surprend une attitude attendrissante, il se dit que c’est la première fois qu’il rencontre un flic comme ça, alors il secoue la tête, il a envie de le rassurer encore une fois, lui dire que ce n’est pas grave, mais le policier enchaîne, ne lui laisse le temps de rien dire. Ses mots l’amusent et l’apaisent en même temps, lui font penser à quelque chose d’autre qu’à ce qui l’attend au poste.

   Aucun soucis, c’était drôle. Et c’est pas comme si vous étiez moche.

Se fige un instant. Il se rend compte de ce qu’il vient de dire et manquerait de rougir à son tour. Le sourire de l’autre ne l’aide pas et Noah se détourne légèrement, avant de lui lancer un regard intrigué à sa proposition. Un sourire pointe sur sa figure, il n’aurait même pas été assez intelligent pour demander au policier de le libérer.

La tape dans le dos le surprend, mais Noah n’a jamais été frileux des contacts humains, les cherche plus qu’il ne les fuit. Cependant, que ça soit un flic le perturbe un peu, alors il essaie de penser à lui comme au gars qui s’est déhanché sur la piste de danse, et, bizarrement, ça l’aide à accepter ses mots, accepter sa main sur son bras.

    Revenez à la discothèque, vous faites bien marcher les affaires.

Et puis, s’il peut récolter d’autres anecdotes sur le Bellamy, il le fera avec grand plaisir. Noah aime l'optimisme. Noah aime se dire que le flic reviendra à la discothèque, malgré tous les choses gênantes que le garçon vient de lui rappeler avec énormément de détails. Il essaie de ne pas trop penser non plus, non, de toute façon, Noah n'est pas si bon à ça. La différence dans le comportement du flic continue de l’amuser, les hauts et les bas, la panique et l’expression solaire, alors Noah secoue la tête.

   Si vous êtes sympa avec moi, je s’rai sympa avec vous, m’sieur.

Un regard doux, c’est rare, dans un endroit comme celui-ci. Noah l’observe, se dit qu’il aurait aimé qu’il ne soit pas policier, qu’il puisse devenir son ami. Dans un autre monde, il se dit. Dans un autre univers. Dans une autre vie.

Il revient à la réalité lorsque la porte est poussée, lorsque le bruit de fond qui ne devrait pas lui être familier mais qui l’est devenu l’enveloppe, lorsqu’il voit les policiers en uniforme, les bureaux, les cellules de détention provisoire.

Noah a envie de répéter à Bellamy d’être gentil avec lui, mais son cœur est déjà retombé, il pèse si lourd. Noah n’a pas peur de la police, mais il y a quelque chose dans le commissariat qui le terrifie et l’enrage en même temps. Alors Noah arrête de parler, Noah se contente de lancer des regards qui disent « ne m’approchez pas », Noah se met en mode survie.
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