Radioactive
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blake lucas cromwell
Âge : 32 ans
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Résidence : Résidence Stark
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Idéologie : Nemesis
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Radioactive
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MUSIQUE – Une soirée qui tourne à la catastrophe, sur laquelle il met une apostrophe, d’un geste de la main, pour signaler sans ouvrir la bouche, qu’il en a ras le bol. Contemplant la limitrophe mentale de son craquage bestial qui commence à pointer le bout de son nez de façon imminente, il se fait véhément. Violence qui s’échappe de par ses pores, de par ses prunelles azurées, de par ses sourcils indubitablement froncés, les crocs acérés telle la bête qu’il est devenue, perdant peu à peu son humanité. Pour ce “frère”. Pour ce “trône” qu’il a refusé, que l’homme considère comme "inapproprié". Ses yeux scrutent et jugent la pièce, le plan d’eau eutrophe à sa droite, verdâtre et croupie lui démontre bien qu’un problème de taille règne ici. Il n’est plus le même. Il mène la “famille” à sa perte. Le pouvoir est tout ce qui l’intéresse et Blake, lui, n’a jamais approuvé cette optique. C’est avant que son frère adoptif n’ait pus rétorqué, que le nettoyeur lui a déjà coupé la chique. Une main sous le menton, lui agrippant le visage pour mieux le rapprocher de lui, fougueux, impétueux, à la limite de lui refaire le portrait façon puzzle ; mais préférant user de la voix des mots plutôt que celle des phalanges.

Les esprits s’échauffent, alors que la pluie commence à cogner sur les parois du building, dans une cacophonie qui n’en finit plus depuis une heure maintenant. Blake en a assez. Assez de parler pour ne rien dire. Pour que ça entre par un orifice et que ça ressorte par la suite. Pas de temps à perdre, pas l’envie nécessaire de se compliquer la vie, à courir après des chimères. Aucun changement ne sera fomenté, si ce n’est celui de la continuité. Il continuera d’empiler les cadavres et Blake sera là, pour tout “nettoyer”. La colère qui grondait il y a encore quelques minutes finit néanmoins par s’apaiser et c’est à l’écoute de sa démarche sur le sol marbré, qu’il tourne le dos à son “frère” tant aimé. La porte est claquée, une dernière punchline est donnée, avant de véritablement le quitter. L’homme se demande ce que leur “sauveur” penserait de tout ça, lui qui s’en est désormais allé. Continue-t-il de veiller sur eux de là où il est ? Question à laquelle l’homme ne trouvera jamais de réponse ; pas jusqu’à ce moment fatidique qu’il côtoie fatalement chaque jour de prêt ; celui où il rendra son dernier soupir, qu’il quittera la surface de la “terre.”

Il soupire Blake en écrasant sa cigarette sous sa chaussure et en rallumant une seconde dans la même foulée ; juste pour dégager ce goût de haine dans sa bouche par un flot de nicotine et de goudron afin de calmer les palpitations de son cœur étriqué. Avoir envie de vomir, mais ne pas y parvenir, avoir envie de fuir, mais ne pas avoir la force de courir ; voilà comment il se sent, aussi fragile qu'un faon, aussi décontenancé qu’un adolescent. Les sirènes d'un camion de pompier le sortent un peu de son enfer latent ; lui faisant relever la tête et réactivant l'engrenage de la mise en marche du fonctionnement de ses jambes un brin tremblantes. Et l'averse inonde son visage, se mêlant aux larmes éphémères qui coulent et ternissent un peu plus son faciès de haineux, trop fière. Bordel... C'est le mot qui lui vient, les deux syllabes qui se répètent continuellement dans sa tête tandis que sa silhouette est de nouveau droite. L’eau tonitruante sur son corps le pèse, l’empêche cruellement d’avancer, mais c’est malgré tout avec motivation, qu’il enfourche sa bécane, casque sur la tête, musique intégrée. Aucune envie de s’attarder ici. Pas dans ce trou à rat. Et pourtant, c’est dans un autre “trou” qu’il compte se rendre ; celui de sa “tendre” enfance.

Résidence Gotham pour destination, les prunelles scrutant les panneaux, les autres véhicules, peu nombreux à cette heure de la journée, virevoltent de concert avec lui, à l’attente que le feu de signalisation passe au vert. Les passants s’attardent devant des enseignes alors que d’autres pressent le pas pour rentrer le plus vite possible. Pour fuir cette pluie torrentielle, qu’il ne peut s’empêcher de qualifier de providentielle. Un besoin vérace, d’effacer toutes traces des affres de cette rencontre inefficace. Soupir profond, Blake trace sa route, dépasse la vitesse autorisée, n’ayant que faire des règles et des lois, cherchant par tous les moyens à les éviter. C’est le cœur furibond, à la sonate cadencée, qu’il accélère de plus belle, se réfugiant bien vite dans Gotham et ses travers. Un besoin de se rappeler, un besoin de tout oublier - de retrouver ses origines - du pourquoi il fait ce qu’il fait aujourd’hui. Garant son véhicule à un endroit adapté, visage encapuchonnée, une nouvelle clope dégainé, il avance Blake, sans rien dire, un casque audio sur la tête, la musique démarrant lorsqu’il le demande à TECIAS, cette IA qui se trouve dans son téléphone autant que chez lui. L’endroit n’a pas changé, toujours aussi délabré, éternellement ancré dans son temps, dans les différences sociétales, hiérarchisations des castes. Ici, ce n’est pas comme à la résidence Stark, ici, tout transpire le désespoir. Tout est recouvert d’une fumée nauséabonde bien noire.

Les rations sont données à certains, illuminant leurs visages, avant de capter de qui cela vient. Et les sourires naissent. Car Blake, ici-bas, est reconnu pour son altruisme. Les plus vieux se rappellent de se chenapan qui foutait la merde partout où il passait. Les plus jeunes, de cet homme avenant aux yeux bleus de feu qui leur a appris à survivre, à se défendre, à ne pas se laisser faire. Que la fin justifie les moyens. Que la pauvreté rend fort et que la faim amoindrit le corps. Mais il ne faut pas laisser tomber, jamais. Car la roue finit toujours par tourner. Un attroupement se fait autour de lui, soulageant son cœur, lui retirant cette envie de dégobiller, ce poids sur son estomac malmené. Le bouche à oreille, les gens qui s'agglutinent un peu plus malgré la pluie qui tombe, trouvant refuge sur une place non loin des résidences, couvertes par un toit de tôle cabossée et percée de part et d’autres. Des visages nouveaux, comme ancien - et lui, qui raconte sa vie, des histoires vécues, mais néanmoins romancées ((pour ne pas effrayer, pour ne pas dire qu’il calcine des corps, ou qu’il les contemple se décomposer.))

C’est une silhouette en particulier qui vient attirer son attention. La tienne. Tu détonnes au milieu de la foule, car tu es différent. Noah. Déglutir se fait difficile, mais Blake se redresse, rapidement, s’approchant avec rapidité, pour finalement ralentir quand il se retrouve à trois pas de distance. Un sourire au coin des lèvres. « Tu réponds pas à mes messages et t’apparais comme ça ? » Combien de temps ? Blake ne saurait le dire. C’est avec lenteur qu'il s’approche, sa main se posant sur le sommet de ton crâne. « J’ai l’impression que ça faisait une éternité. Pas vrai, Noah ? » Une chaleur douce et réconfortante, qui prend possession de ses membres, pour finalement t’enlacer tendrement, l’espace de quelques secondes. « J’suis content d’te voir. »
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Prénom Nom (La Société) : Noah Alves
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Âge : 24 ans
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La pluie battante, toute la journée. L’eau s’infiltre de toute part, à travers des fissures invisibles, fait moisir les plafonds, laisse une odeur indescriptible dans l’appartement.

Noah panse ses blessures, nettoie ses plaies, cache le tout sous des bandages immaculés qui ne le resteront pas longtemps. Dissimule le tout sous une veste large, élimée. Les cheveux trempés laissent échapper des gouttes transparentes sur le sol de la salle de bain aux joints noircis, il ne s’en aperçoit pas, perdu dans ses pensées. C’est rare de le trouver silencieux.

Encore une altercation au détour d’une conversation, provocations lancées qui ont très vite trouvé une réponse de la part de Noah. Il les connaît, les voit parfois, ne les supporte jamais. Ne se sont jamais tolérés, et chacune des interactions finissent par laisser bleus et traînées sanglantes sur les peaux malmenées.

Ses parents ne sont pas encore rentrés. L’appartement est vide, silencieux, on n’entend que le

plic
plic
ploc

des gouttes qui tombent sur le carrelage froid, des gouttes qui constellent le sol, trop éparses pour former de réelles flaques, trop nombreuses pour ne pas être remarquées, mais surtout, en fond, le

grondement
roulement
hurlement

des torrents d’eau qui se déversent sur le toit de l’immeuble, brouillent la vue au-delà des fenêtres aux vitres fines, trop fines, laissant passer le froid qui accompagne l’averse continuelle.

Une inspiration lui élève les épaules, lui gonfle les poumons, fait naître une douleur au niveau de ses côtes. Bordel. Ses paupières s’abaissent, mais des bruits dans la rue percent à travers le vacarme du déluge et le font se relever, les yeux bien ouverts. Noah essaie de regarder à travers la fenêtre, distingue un attroupement au milieu de la place à une rue de là. Ses sourcils se froncent, son visage s’approche de la vitre jusqu’à ce que de la buée se forme en face de son nez qui frôle la surface glacée.

Et puis, son cœur rate un battement en reconnaissant des cheveux blancs. Reconnaissables entre tous. Le myocarde se serre, l’esprit se vide, et avant qu’il n’ait pu se remettre à réfléchir, il est déjà en train de dévaler les escaliers insalubres de l’immeuble. Hésite au niveau du hall. Pas parce qu’il risque de mouiller ses pansements et de devoir les refaire, non.

Noah reprend une inspiration douloureuse, pousse la porte avec plus de force que nécessaire, s’engouffre dans un monde fait de pluie, de discussions animées et d’une odeur, cette odeur de la favela qui ne quitte jamais ceux qui y vivent. Même s’il s’y attend, l’averse le surprend, ses muscles se bandent mais il ne recule pas, non, préfère avancer, doucement. N’est plus si sûr de vouloir lui parler, finalement.

Mais son regard se pose sur lui, oui, et Noah se fige, le laisse venir à lui, se contente de répondre à ses questions d’un simple haussement d’épaule, puis se laisse envelopper de sa chaleur rassurante, et en l’espace d’une fraction de seconde, redevient le gosse qu’il a toujours été. Se nourrit de l’embrassade, serre Blake contre lui, le temps d’une respiration, non, même deux, puis le relâche, l’examine. Il ne peut s’empêcher de sourire, heureux que la pluie cache ses yeux qui se brouillent de larmes.

Il en a eu assez de cette journée. Mais voir son ami, son mentor, son héros, ça lui gonfle le cœur, ça le fait tellement enfler qu’il pourrait exploser, là, maintenant.

   Blake.

Un sourire. La voix tremble un peu.

   Ça fait longtemps, ouais. Désolé.

Comment lui avouer qu’ignorer ses messages est plus simple que de faire face à la honte cuisante d’apprécier UNITY, de l’utiliser et d’aimer y passer du temps, un peu plus chaque jour, malgré la sensation envahissante de traîtrise, se sentir souillé par ses propres actions, par ses propres sentiments, sans pouvoir y remédier ?

   Qu’est-ce que… Qu’est-ce que tu fais là ?

Noah ne le quitte pas des yeux. Il enchaîne.

   J’suis content que tu sois là. Tu m’avais manqué.

La vérité, rien que la vérité. Les yeux dorés d’un enfant perdu qui retrouve enfin une figure familière après une longue journée. La chaleur rassurante qui se fraie un chemin dans sa poitrine. Une main qu’on aimerait tenir mais qui reste hors de portée. Des choses que l’on aimerait dire mais qu’on n’ose pas formuler.
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MUSIQUE – Il y a des blessures qui ne trompent pas, des bandages salis par la pluie, par le côté insalubre des favelas. Dans ce secteur, c’est la poussière et la terre qui prime, le béton est démoli, le pavé est présent, mais les affres subis font de lui un lointain souvenir. Ses yeux d’un bleu pâle te scrutent, ils t'analysent. Tu as une démarche lente, sans doute due à des blessures invisibles. Ne pas serrer trop fort son étreinte pour ne pas te briser d’avantage. T’as la gueule de ce gars qu’a pris tarif dans un recoin sordide, Blake ne connaît que trop bien ce genre de dommage sur un corps, interne et externe, il a pris des coups, autant qu’il en a donné. Il ne saurait dire ce qu’il t’est arrivé, mais l’homme s'imagine le plus mauvais des scénar’. Toujours envisager le pire, pour que l’inquiétude soit incrédule, que la colère soit moins conséquente, que la peine soit moins forte, que la douleur soit plus acceptable. Comme sur l’échiquier mental de son cerveau, prévoir trois coups d’avance ; pour ne pas être désemparé, jamais surpris.

Une voix qui tremble, la tienne, alors que son étreinte se fait moins restrictive, se reculant légèrement pour mieux te regarder. Un sourire commence à étirer ses lèvres, légèrement, avant d’ébouriffer tes cheveux dans un geste de réconfort, faisant dégringoler dans son mouvement, les perles de pluie qui s’y étaient nichées. « Le prend pas mal Noah, mais… T’as une sale gueule. » L’écho d’un rire, que l’on reconnaît entre mille ; qui prend parfois aux tripes - sarcastique et sardonique. Son rire ne ressemble à aucun autre, unique. « Désolé, c’était trop tentant. » Cette main quitte la surface de ta crinière, pour se glisser dans ta nuque qu’il masse délicatement, avant de quitter la surface de ta peau. « T’as l’air d’en avoir bavé… » Une question en sous-texte. Une question qui n’en est pas une. Blake est curieux de nature, mais il sait réfréner son envie de tout savoir, de tout contrôler. Il n’est pas son “frère”, il sait calmer son impériosité. Ses prunelles vont et viennent sur le reste des favelas, les gens qui le saluent de loin, qui s'approchent pour prendre de ses nouvelles…

Il était parti depuis longtemps, mais il revenait toujours aux sources. Car c’est ici que tout a commencé. C’est ici, qu’il est né.

Un profond soupir est lâché, alors qu’une cigarette retrouve ses lèvres, son postérieur se posant sur la surface d’un muret, à l’abri de la pluie qui continue de tomber à torrent. « Reste pas debout, assieds-toi. J’t’emmène manger quand la pluie se sera calmée si ça te dis ? » Rattraper le temps perdu ; courir après, même si c’est une cause vaine. Le temps ne se rattrape pas. On le regarde défiler sans s’en soucier, mais quand le regret se niche un chemin dans la conscience, on constate avec effroi, qu’il est trop tard. Sensation étrange, déconcertante, qui lui broie un peu plus les entrailles déjà bien entaché par les litres de cafés et du carbone qu’il ingère chaque jour à outrance depuis plus de dix ans. Les ulcères à répétition - Blake le sait, il n’est pas un exemple et il ne peut rien reprocher à qui que ce soit… C’est le champion pour disparaître et réapparaître quand personne ne s’y attend. Les messages ne sont qu’une façade, une façon de dire “je peux pas venir te voir, mais je pense à toi.” Preuve irréfutable qu’il est souvent dans un état similaire au tien Noah ; un état pitoyable.

« Je te poserais pas de questions, tu le sais, j’suis comme ça. Mais… » Une phrase mise en suspend le temps de tirer une latte sur sa cancerette ; une longue bouffée, qui s’insinue dans ses poumons, les encrassant un peu plus. C’est en expulsant le tout, que l’homme enchaîne. « J’vais m’en faire, m’inquiéter. Faire le rapprochement involontaire et mélanger les choses. De toi, blesser, qui n’répond pas à mes messages. » Le voilà qui tire encore sur sa cigarette, son regard azuré ne te quittant pas ; inquisiteur sans le vouloir. « Je ne peux pas m’empêcher de jouer au grand-frère avec toi, ça doit être étouffant. Désolé pour ça. » Un rire, léger, pour détendre l’atmosphère, ses prunelles se perdant sur les recoins des favelas, sur les gens qui passent. Ici, rien ne change, chaque jour est semblable au précédent ; on se demande inlassablement, quand va s’arrêter se supplice, celui d’être né dans un enfer - quand la pauvreté arrêtera ses sévices. « Toi aussi tu m’as manqué ; cet endroit en revanche, un peu moins. » Mais il n’a pas le choix. C’est ici qu’il a vécu les seize premières années de sa vie. C’est cet endroit qui a fait ce qu’il est aujourd’hui, qui ont forgé l’homme qui déteste l’argent plus que tout et qui, même si aujourd’hui, est blindé aux as, ne peut s’empêcher de donner à ceux qui en ont le plus besoin. Détester la société et son système de caste, l’arborer, ne pas s’en cacher - mais bosser pour elle… C’est à en avoir la nausée.

« Tu m’rappelles moi quand j’avais ton âge, c’est marrant ; et troublant aussi. » Blake espère seulement que tu ne terminera pas comme lui. Il fera tout pour qu’il en soit autrement.
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Son rire résonne, et Noah n’aurait pas pensé, mais ce son discordant lui a manqué. Il cligne des yeux alors qu’une goutte de pluie lui tombe dans l’œil, rigole à son tour et secoue la tête. Son cœur s’emballe parce qu’il ne sait pas mentir, n’a pas envie de Blake lui pose des questions, qu’il sache ce qu’il fait de mal.

Il baisse un peu la tête, laissant sans le vouloir de la place pour que la main de Blake se loge sur sa nuque, et le contact lui donnerait presque envie de pleurer, parce que c’est comme rentrer à la maison, c’est comme sentir une odeur et se faire submerger par un souvenir plus éclatant que le Soleil, c’est comme retrouver les bras de quelqu’un que l’on ne pensait pas revoir de sitôt et se rendre compte que l’absence pesait lourd sur le cœur fatigué.

Noah lui lance un regard, lit dans le sien qu’il ne le forcera pas à parler. Et dans sa tête, c’est un dilemme, un choix à faire. Il ne veut pas décevoir Blake, ne veut pas lui dire qu’il a perdu dans un simple combat, ne veut pas dire qu’il a répondu à la provocation initiale. Il veut que Blake soit fier de lui, qu’il le félicite en lui ébouriffant les cheveux, qu’il le prenne par l’épaule en riant de son rire sardonique. Il veut le rendre fier.

Il s’assoit, sourit de nouveau à la mention de nourriture.

   Je dis jamais non à d’la bouffe, tu le sais.

Il ne dit non plus jamais non à un moment en plus avec lui. Comme une pause dans le temps, comme une bulle dans laquelle on se réfugie pour oublier que les secondes passent, que les minutes griffent, que les heures transpercent. Attablés autour d’un repas, ou simplement assis, se nourrissant de la présence de l’autre, élément familier auquel se raccrocher dans le tourbillon de la vie.

Blake a longtemps été son ancre, son phare. Quelqu’un de plus âgé sur qui compter, quelqu’un qui lui a appris à se servir de ses poings, quelqu’un qui lui a répété que fallait pas se faire bouffer par la vie, mais que fallait la bouffer d’abord, quelqu’un qui le portait jusqu’à chez lui lorsqu’il se faisait embêter par les gros durs du quartier, quelqu’un qui lui a insufflé cette force de vivre, l’obsession de se faire une place, aussi petite qu’elle soit, dans ce grand monde de merde.

L’odeur de cigarette lui pique le nez, les volutes s’envolant vers le ciel noir, suivies de près par les mots de Blake. Noah regarde au loin, serrant le poing. La peau sur ses phalanges le tiraille un peu, alors il diminue la tension, jusqu’à relâcher complètement ses mains. Quand la culpabilité pointe le bout de son nez, elle l’enveloppe tout entier.

Ses yeux reviennent sur Blake, surprend son regard pâle. Il lâche un rire sincère et secoue la tête, répondant enfin.

    J’ai toujours voulu d’un grand frère, donc t’as le droit de… de t’inquiéter un peu pour moi. Au moins, y’a quelqu’un qui le fait. Enfin, t’es pas le seul, j’dis de la merde, mais…

Il pense à ses amis. Il pense à Leslie qui lui fait parfois la morale quand il voit les bleus sur son corps. Il pense à Lance, à Touya. Sourit de nouveau, parce que Noah aime présenter cette demi-lune sur ses lèvres, aime voir son sourire reflété sur le visage de l’autre.

    Ça fait du bien quand t’es là.

Juste un fait, pas de reproche, pas de colère. Noah est juste content, sait de toute façon qu’il a fait l’autruche de son côté, alors n’a rien à dire à Blake. Il se dit qu’il devrait lui parler. Il se dit qu’il devrait lui raconter, non ? Alors il ouvre la bouche, mais d’autres paroles suivent et,

un petit feu prend vie dans sa poitrine, et il sourit comme un con.

    Ah ouais ? J’suis aussi cool que ça ? Noah, le fanboy en toi est trop flagrant.

Il regarde son ami, les paumes appuyées sur le muret. La pluie rend tout plus froid, alors il a bien fait de prendre sa veste. Ici, la pluie est à la fois une bonne chose et une mauvaise. La bonne chose, c’est que c’est de l’eau gratuite, à l’usage multiple, aux vertus diverses. La mauvaise, c’est les fuites. Les gouttes qui tombent sans arrêt dès que le ciel pleure. Les plafonds tachés de moisissure. Et le froid qui rentre et qui gèle jusqu’aux os.

    J’me rappelle, une fois j’suis venu te voir à l’Arena. J’entendais autour de moi, c’était la première fois qu’ils voyaient quelqu’un d’aussi jeune se battre aussi bien.

Un sourire. Noah, élevé dans la violence, dans la pauvreté, avec le conseil de tout faire pour survivre, ne s’est jamais dit que c’était bizarre qu’un gosse doive participer à des combats pour continuer de vivre. Non, Noah ne voyait que la force, la grandeur, la beauté grandiose de Blake. Mais, passé un certain âge, la lucidité a pris le dessus, le bon sens s’est frayé un chemin pour se rouler en boule dans un coin de son esprit, et c’est à ce moment que le sentiment d’injustice a germé. Ce n’est pas pour autant qu’il ne salue pas les talents de son ami.

    Moi, à côté... Un sourire délavé. J’me… suis battu tout à l’heure. C’est des cons, et j’pensais que pour une fois, j’aurai pu… Si ça avait été du un contre un, j’aurais gagné.

Il cherche et fuit le regard de Blake. Cherche l’approbation, fuit son contraire.
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