Ash
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Fiche : 
RS : 
SNS : 
Icône (130x130) : 
Icône (130x130) :
Prénom Nom (La Société) : Elliot Freysson
Prénom Nom (La Société) :
Elliot Freysson
Âge : 36 ans
Âge :
36 ans
Pronoms : Il/Lui
Pronoms :
Il/Lui
Résidence : Résidence Spellman
Résidence :
Résidence Spellman
Occupation : Directeur de la prison
Occupation :
Directeur de la prison
Idéologie : Themis
Idéologie :
Themis
Cercle : Les 101
Cercle :
Les 101
Messages : 19
Messages :
19
Nectars : 64
Nectars :
64
ft Radioactive
flashback, Mars 568
Aussi vite qu’ils étaient nés à l’aube, les rayons du soleil disparaissaient au retour d’Elliot. Il n’y avait plus qu’un maigre filet de lumière naturelle, les néons remplaçant la chaleur du ciel, teintant de ses artifices nocturnes le quartier prestigieux. Il y avait encore de la vie dans chaque recoin à cette heure-ci. Une vie qu’il ignorait, mallette sous le bras et fatigue enfoncée sous les yeux jusqu’à franchir la porte des résidences du Ciel. Si belles, si prestigieuses, si familières avec leurs couloirs de verre et leurs sommets noyés dans les hauteurs. Là était une vue dont Elliot ne s’émerveillait pourtant plus depuis longtemps. Il n’y avait plus que les épaules lourdes, la nuque trop tendue et les gestes mécaniques jusqu’à écraser un doigt ganté sur le bouton d’appel de l’ascenseur. Tout était si familier, oh, jusqu’au son de la sonnette et la froideur des lumières. Elliot n’observait plus, laissait la mémoire placer chaque détail alors que les pensées le submergeaient, valsant entre le souvenir de sa journée et le fantôme des signaux assourdissants du moniteur qu’il veillait chaque soir, l’empreinte d’une main immobile dans les siennes, trop éreintés sous le cuir sombre.
Et comme chaque soir, le chemin du retour fut mécanique, un fourmillement dans les doigts, la tristesse mêlée à une rage sourde, silencieuse et étouffante. Peut-être aurait-il pu s’y laisser couler, mais Elliot restait de marbre, il le devait bien n’est-ce pas ? Un regard au cadran de sa montre, il attendait l’ascenseur avec une impatience froissant son visage. Il ne rêvait que de tranquillité, le parfum familier du thé au citron infusant sur la table basse, l’odeur réconfortante du cuir du fauteuil pour lui chatouiller les narines dès l’instant où il s’y enfoncerait. Elliot était devenu un être de routine, apaisé par la régularité qui le tenait en laisse. Alors quand l’ascenseur annonça son arrivée d'un carillon délicat, la névrose titillée ne put que se relâcher, laissant l’ombre d’un sourire s’esquisser sur les lèvres.
Elliot engouffra sa carcasse dans la boîte et appuya sur son étage, la tension de ses épaules moins oppressante. Que le silence aurait pu être doux ! Appuyé à la paroi de fer, Elliot observait son portable, faisant défiler les pages inintéressantes un court instant sur l’écran. Seulement, les bruissements d’un autre occupant vinrent se faire entendre, une ombre se fendant sur le sol, juste dans le champ de vision d’Elliot. Alors le regard se laissa glisser sur la silhouette, curieux. Et suprise, stupeur! Comment pouvait-on oublier la pâleur de ces mèches ? Elliot se souvenait encore de son passage en prison comme si le temps ne s’était pas écoulé. Le regard se plantait dans le sien, l’air hébété flottant sur la figure, quand mille questions naissaient au bout de sa langue. Après tout, que faisait un ex-taulard au Ciel ? Un hochement de tête –hésitant quand un sourcil s’était haussé– et Elliot ne disait plus un mot; que pouvait-il bien dire à quelqu’un qui n’avait de connaissance que le nom ? Il n’était qu’un prisonnier chanceux, quelqu’un dont le nom se cherchait au fond de la mémoire pour se cueillir, encore ancré dans l’esprit.
– Cromwell. le nom roulait sur la langue, échappait aux lèvres alors que le souvenir se faisait plus vif.
Oui, Cromwell. Le regard se reposa dans le sien un instant avant de fuir. Quelle étrange rencontre faisait-il dans les hautes sphères.
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