{"title":"Chapter 1 : The Idiot","society_names":"Apolline Makri","society_age":"25","society_birthdate":"17/03/553","society_location":"Continuatio","society_gender":"Féminin","society_pronouns_1":"elle / elle","society_orientation":"Bisexuelle","society_money_status":"Médiocre","society_job":"Fonctionnaire des impôts","society_council":"non","society_group":"Atlas","society_circle":"Aucun","society_feat":"Apolline - Elo","society_icon":"url(\"https://i.imgur.com/4qqtJvC.png\")","society_banner":"url(\"https://i.imgur.com/Ekw2vWI.png\")","unity_name":"Galatée","unity_date":"578","unity_rank":"Utilisateur","unity_description":"Des couleurs et un sourire, beaucoup de bruit aussi et ces bracelets qui tintent à chacun de ses mouvements, criant au monde je suis là, regardez moi — aimez moi (aidez moi). Des jambes qui semblent ne jamais en finir, qu'elle balance à chaque pas, traînant des pieds sur le goudron virtuel, abîmant des godasses qu'elle n'aurait jamais pu se payer en vrai. Des jambes scoubidous qui s'emmêlent et se croisent, bougent sans cesse d'une façon irréelle comme s'ils n'avaient d'articulation et tremblent si fort lorsqu'elle est assise qu'on croirait un sismographe. Galatée semble tout vivre plus fort que tout le monde, rit à s'en tenir les côtes, parle tant qu'elle en oublierait de respirer, chante si fort qu'elle s'abîme la voix — mais tout cela ne compte pas vraiment, n'est-ce pas ?\n\nEt lorsqu'on lui demande comment elle va, Galatée continue de sourire, de rire et de danser, elle lève les bras vers le ciel les emmêle et les démêle, rappelant ces sabbats anciens — et Galatée aurait l'air si effrayante si tout son être ne débordait pas tant d'enthousiasme (et de couleurs, tant de couleurs, criardes et hypnotisant (et un sourire dévoilant toutes ses dents, un sourire si grand qu'il pourrait avaler la lune d'un seul coup (et du bruit, beaucoup de bruit (je suis là)))). ","unity_feat":"Uta - One Piece","unity_icon":"url(\"https://i.imgur.com/TVNef96.png\")","unity_banner":"url(\"https://i.imgur.com/dPVhPc8.png\")","perso_personality":"Tu ne sais te décrire, Apolline, car c'est une chose que tu n'as jamais faite — car tu n'as jamais eu de toi, te contenant simplement de répéter ces choses qu'on t'avait apprises et dites. Tu ne sais te décrire et, pourtant, il faut le faire, non ? Il faut mettre des mots sur ce corps amoché que tu fixe dans la glace sale, lui donner une personnalité et des sentiments, assez pour qu'il ressemble aux autres humains et se mélange à eux.\n\nApolline tu es parfaitement lisse, ne reflétant jamais aucune émotion si ce n'est une lassitude si grande qu'on a peur qu'elle nous engloutisse avec toi. Un ennui vide, un sourire de façade qui ne réchauffe aucun cœur et, au contraire, ferait presque peur, là au milieu de ton visage fatigué, vieilli par le tabac et à jamais défiguré. \n\nIl y a bien des choses que tu aimes, un peu, mais rien qui ne te passionne réellement, ce ne sont que des habitudes pour occuper tes journées, empêcher le vide de s'installer là aussi. Alors tu lis, tu joues de la musique ou tu chantonnes, tu fais le ménage et regardes les étoiles peintes sur ton plafond. Tu espères faire taire le silence ainsi, et apprendre à ton esprit à fonctionner de nouveau, mais tu sais que ce n'est pas pour tout de suite et tu t'en contentes puisque tu ne sais faire autrement.\n\nRien ne saurait t'énerver, rien ne saurait te faire pleurer, rien ne saurait t'exciter, même si tu essaies maladroitement de faire semblant. Parfois, on croirait voir un enfant faire ses premiers pas, avant qu'il ne chute et décide de ne plus jamais recommencer. Comme lorsque tu entâmes une conversation avec l'un de tes collègues, avant de disparaître complètement de sa vie. Ou lorsque tu décides d'aller en club, mais fais demi tour en chemin.\n\nTu aimerais, sincèrement, être comme les autres. Tu aimerais ressentir de nouveau car tout ce vide te ronge et te détruit et, tu sais qu'il finira par avoir le dernier mot et te fera disparaître avec lui. Mais tu ne sais comment faire alors, pour l'instant, tu attends, une grimace de façade et le regard vide. ","perso_facts_yn":"Oui","perso_facts":"✛ Allergique au pollen, comme tout le monde.\n✛ Brûlée sur une grande partie du corps, dont la joue et le bras gauche.\n✛ Malentendante de l'oreille gauche.\n✛ Très grande et maigre, bien qu'elle fasse du sport tous les jours, car elle a lu une fois que ça libérait de l'endorphine, et qu'à force cela est en train de dessiner sa silhouette, faisant oublier ces os apparents ici et là. La dernière fois qu'elle s'est mesurée, elle faisait 1m87 et pesait 70kg environ. \n✛ Fume énormément et n'a aucune intention de s'arrêter malgré les reproches de son médecin qui lui répète que ses poumons sont trop abîmés depuis l'incident pour qu'une telle pratique n'ait aucune conséquence.\n✛ N'a aucun sens de l'orientation et ne sort donc jamais sans son téléphone, à moins qu'elle ne cherche à se perdre volontairement, pour découvrir de nouvelles choses.\n✛ A lu plus de livres qu'elle ne s'en rappelle et, pour autant, serait incapable de parler de l'un d'entre eux. \n✛ Sait calculer un angle de tête mais doit vérifier trois ou quatre fois par jour la date.\n✛ Aurait préféré être amnésique, convaincue que les choses auraient été plus faciles.\n✛ Déteste son travail mais n'a aucune intention de le quitter, car cela voudrait dire quitter sa routine et elle en est incapable. De plus, elle verse de l'argent chaque mois à ses parents - puisqu'ils lui ont demandé de le faire - et ne pourrait donc plus le faire si elle était au chômage.\n✛ C'est à cause d'eux qu'elle a une situation financière médiocre mais même ça, elle n'y prête pas attention.\n✛ Galatée est la personne qu'elle n'a jamais pu être. ","perso_story":"Une routine monotone, une longue note tenue à l'infini sur laquelle un rythme se répète encore et encore, suivant les mêmes schémas, les mêmes accords et le même tempo, sans jamais ni accélérer ni jouer plus fort, comme si l'orchestre entier n'était qu'un moteur tournant dans le vide et — non, le moteur tournant dans le vide c'est toi, Apolline, jeune fille dont la vie n'a jamais changé en 25 ans (une routine monotone qui n'a fait que s'adapter aux nouveautés qui t'entouraient sans jamais t'en apporter, enlevant peu à peu les couleurs les nuances et les sons, recouvrant le tout de gris et de bruits (une longue note tenue (ton souffle rauque (sur laquelle un rythme se répète encore et encore (les battements de ton cœur résonnant dans tes tympans (sans jamais ni accélérer ni jouer plus fort (car rien ne saurait jamais te perturber, jusqu'au jour où))))))\n\nLe regard perdu dans le vide, tu te noies dans le bruit qui t'entoure, ces cliquetis incessants de claviers, le grattement de la plume sur le papier et les murmures qu'on échange dès qu'un supérieur à le dos tourné, espérant raconter les derniers potins, les dernières aventures ou simplement demander un conseil, un avis, de l'aide ou rien du tout, parler pour ne rien dire et créer toujours plus de bruit, d'attention et d'interactions et \n\nOn t'interrompt, d'un léger coup sur ton bureau, et tes yeux clignent comme si tu revenais d'un songe avant que tu ne poses tes pupilles éteintes sur le visage de ton collègue, écoutant sans le faire réellement les mots qui s'échappent de ses lèvres abîmées — tu te demandes ce qui a bien pu lui arriver, aurait il pris froid ? Non ce n'est sans doute pas ça et (et de toute façon tu t'en moques, non, sa vie ne te regarde pas et (et de toute façon voilà déjà que tu oublies tout cela, ce n'était qu'un détail attirant une attention inexistante et)))\n\n« Apolline tu m'écoutes ?\nBien sûr. »\n\nEt, le regard perdu dans le vide, tu te noies dans le flot de ses paroles, recouvrant à peine les cliquetis et les grattements et les murmures, donnant du sens au bruit, à ce travail, à ta présence et\n\nUne routine monotone, de celles qui commencent tôt, lorsque tu n'étais encore qu'une enfant, passant tes journées à lire et à apprendre, comme tous les autres enfants. Ni caractérielle ni exceptionnelle ni talentueuse ni bavarde ni remarquable ni joyeuse ni triste. Tu n'étais déjà qu'un vide ennuyeux suivant les ordres qu'on lui donne car, après tout, c'est ainsi que les choses doivent se dérouler n'est-ce pas ? Les adultes savent toujours bien mieux que les enfants et tu les croyais, mot pour mot, t'engouffrant dans ce moule qu'ils avaient créé pour toi, mettant de côté des rêves qui n'avaient encore eu le temps de naître, des émotions qui n'avaient eu le temps de se développer et un sourire qui, des dires de toute le monde, n'avait jamais existé, mais\n\nS'il n'y avait eu le moule, peut être que les choses auraient été différentes, tu ne penses pas ? Non, tu ne penses plus à toutes ces choses, tu es trop fatiguée par tout le reste et cet ennui qui ne te quitte plus — peut être que si tu n'étais pas seule alors tu aurais la force de le chasser mais (mais cela aurait seulement pu arriver s'il n'y avait pas eu le moule et (et alors tu aurais eu des rêves et des sourires et des rires et une étincelle dans ton regard au lieu de (de ce teint grisé par le tabac, de cette absence de passion, de cette grimace éteinte qui ne quitte jamais réellement ton visage qu'importe les mensonges auxquels tu t'essaies, de ce regard aussi vide que le reste et))).\n\n« Apolline, tu m'écoutes ?\nBien sûr. »\n\nEt, une vie si vide que tu n'as le cœur à la raconter, ni même à la contrôler, te laissant simplement bercer par les choses, les acceptant telles qu'elles viennent, te contentant de soupirer et de rallumer une cigarette, comme si la fumée allait finir de noyer ces troubles inexistants qui t'habitent — n'est-ce pas la raison pour laquelle les autres font ainsi ? Essayer de mettre fin à un stress ou une angoisse mais (mais alors pourquoi fumer lorsqu'on ne ressent ni l'un ni l'autre).\n\nMais, puisqu'il faut raconter alors racontons, donnons un sens aux mots au lieu de les gâcher pour un rien, de les laisser s'enchaîner pour répéter la même chose (une routine monotone), gâchant le temps de ceux qui les lisent, faisant naître l'espoir d'un rebondissement, d'une quelconque action alors que, réellement, rien ne se passera dans cette histoire. \n\nMais, il faut raconter\nAlors, racontons.\n\nTu es née il y a plusieurs années de cela maintenant, dans une famille lisse, aux aspirations trop grandes pour leur condition. Une famille qui aurait aimée être connue, être aimée, participer aux évènements dont on parle dans les journaux et trouver leur place dans ces magasines que tout le monde lit. Une famille qui s'est efforcée à créer un enfant parfait, une petite intellectuelle qui développerait un talent incroyable, grimperait les échelons en une seconde à peine et leur ouvrirait des portes inaccessibles, mais (ni talentueuse, ni exceptionnelle, ni remarquable (et les choses se répètent, encore, car tu ne sais te renouveler (alors les mots disent les mêmes chose et))).\n\nTu as continué de grandir, écrasée par la pression, t'étouffant dans un moule sans jamais chercher à t'en sortir, te contentant de te noyer en silence, la lumière autour de toi disparaissant peu à peu et, les années passent et se ressemblent, tu apprends ce qu'il faut apprendre et l'oublies aussitôt, tu parades lorsqu'il faut et chutes dès qu'ils ont le dos tourné, restes là, allongée sur le sol froid, sans jamais appeler à l'aide, te contenant d'attendre que les choses passent et\n\nTu es grande maintenant, quinze ou seize ans tu ne saurais te rappeler tant chaque journée est la même, modifiant les repères et les évènements inexistants jusqu'au jour où — car il y a bien eu un jour qui s'est extirpé du reste (ce n'est pas un rebondissement à proprement parlé, car un rebondissement apporte un changement dans l'histoire, sort un personnage de sa condition et est voué à ne jamais se répéter (et si tu es bien certaine d'une chose, Apolline, c'est que tout ceci est parfaitement faux)) — tu as craqué une allumette et l'a jetée sur le tapis moche que ta mère aimait tant car, selon ses mots, il était similaire en tout point à celui du conseiller de vôtre ville — et tu détestais la voix qu'elle prenait lorsqu'elle racontait cette histoire aux invités, les notes s'envolaient et s'éparpillaient, comme si l'empotée se prenait pour un oiseau (et son rire t'éclatait les tympans, bruit de verres qui explosent sur le sol et ricochent contre les parois parfaites (de cette cuisine parfaite (où elle jouait un rôle parfait de ménagère parfaite))).\n\nEt l'allumette s'était éteinte, sans doute étouffée par l'air détestable de cette maison où rien ne survit, pas même une étincelle sur un tapis qui, pourtant, ne demande qu'à prendre feu. Tu en avais craqué une deuxième, puis un troisième, simplement attirée par le bruit que cela faisait lorsqu'elles s'embrasaient et la couleur dansante de la flamme, oscillant selon ton souffle. Les allumettes avaient continué de brûler jusqu'à ce que l'impensable arrive et que ce tapis n'en fasse de même, bien vite rejoint par les fauteuils et les rideaux et, bientôt tout allait disparaître et, bien trop vide pour même t'en rendre compte, tu étais simplement restée là.\n\nBien sûr tes parents ne te l'ont jamais pardonné, t'accusant de tous les maux eux qui avaient pourtant tout fait pour t'offrir un futur à la hauteur de leurs espérances, eux qui t'avaient aimée et éduquée — c'est en tout cas ce qu'ils avaient affirmé dans la chambre d'hôpital où tu avais séjourné de longues semaines (sauvée de l'ennuie par une seule question (quand est-ce que tes parents t'avaient aimée ?)) avant de disparaître dans un reproche et un claquement de porte. Leur devoir parentale les avaient forcés à te trouver un travail — leur devoir parentale ou le jugement des autres, attristée de savoir qu'ils allaient abandonner leur pauvre enfant brûlée — dans un endroit aussi monotone et vide que toi, fait de chiffres et de lois, où aucun écart ni aucune idée n'est autorisée. Ici vous êtes comme automatisés et, toi l'enfant-machine, tu as su trouver ta place en un rien de temps, silencieuse et assidue — car c'est ce qu'on attend de toi (c'est un nouveau moule dans lequel tu t'es enfoncée, n'ayant jamais appris à faire autrement).\n\nEt, un jour la routine monotone s'était brisée, un jour tu n'avais plus eu la force de mentir, un jour tu avais eu peur que le vide ne t'emporte avec lui, un jour tu avais tenté d'être bruyante, d'être remarquable, d'être exceptionnelle, d'être caractérielle, d'être vue et entendue, un jour tu avais simplement décidé que les choses devaient s'arrêter car sinon tu serais celle qui prendrait fin, avalée par le vide et l'ennuie et le moule qui s'était brisé, à cause du bruit, des cliquetis ou des grattements des plumes sur le papier, des reproches et de ces longues notes monotones et\n\nTu ne te rappelles plus pourquoi, tu ne te rappelles plus comment mais, un jour, Galatée est née. Galatée et ses couleurs, Galatée et son bruit, Galatée qui sourit et rit, Galatée qui est libre de faire ce qu'elle veut, quand elle le veut, Galatée qui n'est ni une note ni un rythme entêtant mais une symphonie de mots et de rire. Un jour, tu avais craqué une nouvelle allumette, étais sortie de la pièce et avais attrapé ton téléphone, effaçant Apolline et donnant naissance à Galatée. Elle serait la personne que tu n'as jamais pu être, elle saurait ramener les couleurs et les sons et les émotions dans ton quotidien fait de gris et de bruit.\n\n« Apolline, tu m'écoutes ?\nBien sûr. »","player_pseudo":"Elo","player_pronouns":"Elle/Iel","player_icon":"url(\"https://i.imgur.com/kJ7viJQ.png\")","player_description":"Pfiou je sais jamais parler de moi c'est quelque chose. Moi c'est Elo, je suis une mémé de 26 ans (ressenti 86), je suis PE et j'adore mon métier, du coup je risque de vous parler comme à des CE1 pardon déformation professionnelle, j'ai un vieux chat dont je suis gaga, j'aime tout un tas de trucs et j'adore le cinéma, je dessine dès que j'ai le temps, je suis accro à la limonade, mon jeu préféré c'est Hadès et si je mange une pomme j'unalive (Blanche Neige style)","design_citation":"What is dead shall never die","design_icon1":"url(\"https://i.imgur.com/wYk6M9C.png\")","design_icon2":"url(\"https://i.imgur.com/H9BwdLo.png\")","design_banner":"url(\"https://i.imgur.com/esCuY0y.gif\")"}