Josie
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Prénom Nom (La Société) : Josiane Nault
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Âge : 28
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Pronoms : Elle/Elle
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Occupation : Chanteuse
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Idéologie : Themis
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Cercle : UNYvers
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Nectars : 52
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juin 578
Ça fait combien de temps que t’es pas passée devant les caméras, autre que pour les campagnes publicitaires d’un nouvel album ? Tu ne sais pas. Trop longtemps. Et sans doute que tu ne l’aurais jamais refait, si ce n’était pas que toutes les offres étaient bonnes à prendre. Parce qu’elles se faisaient plus rares, les offres. Si, par le passé, tu n’aurais eu aucune difficulté à devenir l’égérie d’à peu près n’importe quelle marque, aujourd’hui, les choses étaient un peu différentes.
Aujourd’hui, tu n’étais plus aussi importante.
Plus aussi intéressante.
Et à croire que ce vide dans ta carrière laisse aussi entendre un vide dans ta vie amoureuse. Tu fronces des sourcils, surprise, avant de lever les yeux vers l’homme se trouvant à côté de toi, assis sur ta gauche dans la voiture. - Really ? Et tu roules des yeux, un soupir las s’échappant de tes lèvres. - It's the first ok-ish offer I've had in months. En terme de salaire, tu parles. - And it’s for a fucking dating app ? Tu soupirs, encore. Un soupir long. Fatigué. Presque vexée, même. Parce que tu te dis que ton célibat a dû jouer, lorsqu’est venu le temps de choisir quelle tête ils allaient choisir, pour faire la publicité de leur application. Ça aurait été peu crédible d’opter pour quelqu’un n’en ayant pas l’utilité.
Pas que tu en as besoin. Ton célibat est pas choix et tu le vis très bien. Tout comme tu as toujours très bien vécu la solitude. Le reste du chemin se fait en silence, jusqu’à ce que tu arrives au lieu de rendez-vous, au sommet de l’une des hautes tours de la ville n°4. Tu sors alors de la voiture, n’oubliant pas ton sac à main avant de t’avancer là où tu devais rencontrer les hautes têtes de la compagnie et ceux qui seraient en charge de la campagne publicitaire. Sans doute ont-ils pu entendre tes talons hauts frapper le sol avant que ta silhouette ne fasse son apparition dans la pièce.
- Hi. Avec un sourire forcé, poli, tandis que tu lèves la main dans leur direction. - Sorry to keep you waiting. Tu n’étais pas vraiment en retard, une dizaine de minutes tout au plus. - I’m Josie and you must be…? À la seule personne actuellement présente dans la pièce, avec toi. Tu pensais que tu rencontrerais plus de l’équipe aujourd’hui, mais ce serait sans doute plus tard. Ou une prochaine fois. Ou alors ils essayaient seulement de te faire perdre de ton précieux temps.
Tu gardes ton sourire, toujours un peu forcé, destiné à celle dont tu ne connais pas le nom.
Pas qu’il t’intéresse, si tu étais complètement honnête.
Ophelia
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Prénom Nom (La Société) : Diana Wellington
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Âge : Vingt-huit ans
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Résidence : résidence stark
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Occupation : présidente de (un)lockheart
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Idéologie : Atlas
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Cercle : Les 101
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juin 578
Installée dans ton bureau, tu passes au travers de différents dossiers en attendant que la personne que tu attends pour une rencontre daigne pointer le bout de son nez. En règle générale, tu n’apprécies pas qu’on te fasse perdre ton temps, même si c’est une histoire de quelques minutes, mais cette fois tu décides de lâcher prise. Est-ce que l’identité de la personne y est pour quelque chose ? Peut-être un peu même si tu affirmerais que c’est uniquement pour le bien de la compagnie. Après tout, il serait une perte de ressources que de chercher une autre célébrité potentielle pour représenter la compagnie, surtout une célébrité qui répondrait à tous les critères que vous pouvez bien avoir à ce niveau.
C’est donc avec une pointe d’impatience que tu continues à attendre jusqu’à ce que des talons se fassent entendre un peu plus loin dans le couloir. À ce stade tu ranges les dossiers sur lesquels tu travaillais pour te relever afin d’accueillir correctement la femme que tu attendais. Elle n’a étonnamment pas changé depuis le temps et tu ne peux pas t’empêcher de te dire que t’aurais fait n’importe quoi pour te tenir devant elle il y a quelques années.
Pas que tu laisses transparaitre quoi que ce soit alors que tu t’approches pour lui tendre la main. « I don’t mind, I should’ve expected a star to be fashionably late. » Le commentaire est gratuit, un peut trop pour le sérieux dont tu cherches à faire preuve, mais qu’importe. Tu poursuis sur ta lancée. « I’m Diana, the CEO of (un)lockheart. » Celle qui pourrait l’engager donc, parce que t’as le dernier mot sur ce qui se passe dans ta compagnie.
Mais qu’importe, tu n’es pas là pour faire un spectacle de tes responsabilités ou du pouvoir qui vient avec ton poste. Non, t’es là pour une entrevue, pour t’assurer qu’elle pourrait bien cadrer avec ce que tu veux de cette campagne publicitaire. D’un geste de main, tu l’invites à prendre place sur le canapé qui occupe un coin de ton bureau - c’est mieux pour les rencontres moins formelles. « Can I offer you anything to drink ? » C’est une platitude, mais elle te semble importante vu les circonstances. C’est la moindre des politesses après tout et il vaut mieux commencer par ça plutôt que discuter tout de suite des clauses du contrat. T’as besoin de connaitre un minimum la personne que tu engagerais - et pas uniquement parce que tu avais un crush monumental sur elle pendant tes années formatrices. « I’m glad you’re interested to be the ambassador of our app. » L’est-elle vraiment ? T’en sais rien au fond. « Do you have any questions before we begin ? » Ou commences-tu avec le discours habituel et les questions contractuelles. Tu n’es pas du genre à tourner autour du pot, surtout quand ça concerne ton entreprise.
Josie
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Prénom Nom (La Société) : Josiane Nault
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juin 578
Tu t’excuses par politesse plus que parce que tu t’en soucis réellement. Parce que la vérité, c’est que t’en as vraiment rien à faire, d’être arrivée une dizaine de minutes en retard. Parce que ton temps est plus précieux que celui des autres, c’est bien connu. I don’t mind, qu’elle te dit. Tant mieux. Vous êtes sur la même longueur d’onde. Diana. Au moins t’as un nom, même si t’es pas certaine de t’en souvenir. CEO. Ah bon ? Tu la détailles rapidement, de la tête au pied, presque surprise.
Elle te donne pas l’impression d’être une CEO.
Sans doute de l’argent donné par papa pour en faire ce qu’elle voulait. À savoir une application de rencontre sur laquelle tu ne savais pas grand chose, venant tout juste d’apprendre le nom. - Glad to meet you. Non, tu ne l’es pas, mais bon, la politesse veut que tu tendes la main pour serrer la sienne et c’est ce que tu fais.
Tu regrettes l’époque où tu pouvais faire ce que tu voulais.
Et ne pas t’embêter avec… Ça.
To drink. Un, ou quatre, shot de son alcool le plus fort. - Water will be just fine. Tu prends place sur le canapé qu’elle t’a désigné, jambes croisées, faisant craquer légèrement le cuir de tes pantalons. Interested. Non, pas du tout. Si t’es ici, c’est pas par intérêt de son application, encore moins d’en être l’ambassadeur, c’est que t’es désespérée. Désespérée de voir ton visage apparaître ici et là, d’entendre ton nom lorsque tu passes dans la rue. T’es désespérée de faire quelque chose, de faire parler de toi, et si pour ça tu dois capitaliser sur ton bien triste célibat, alors soit.
- My pleasure. Avec toute l’hypocrisie dont tu peux faire preuve. Avec ce sourire terriblement faux qui tu t’efforces de garder. Any questions ? Oui, beaucoup, mais aucune qui la concerne réellement. Pourquoi est-ce que t’es ici ? Comment est-ce que t’en es arrivée là ? - I do have one. Tu reportes tes prunelles sur elle, réfléchissant à comment formuler ladite question. - What’s the point of a dating app based on our UNITY profile, where everyone can lie about everything ? Isn't it just enabling catfishing and making it easier ?
Peut-être que si, finalement, t’en savais un peu, sur son application.
Tu te souviens t’être dit que c’était ridicule.
Ophelia
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juin 578
Ton interlocutrice semble surprise par ta présentation. Est-ce parce qu’elle ne s’attendait pas à rencontrer la présidente de l’entreprise ? Ou est-ce parce qu’elle ne t’imaginait pas être la présidente ? La question reste sans réponse dans ton esprit alors que tu préfères passer outre pour te contenter de la politesse. « The pleasure is mine. » Il n’aurait été que plus grand si vous vous étiez rencontrées quelques années plus tôt, mais c’est un détail qu’il faut taire. Autant continuer sur ta lancée alors que tu lui proposes quelque chose à boire. De l’eau, voilà qui change de tous ces hommes qui préfèrent de l’alcool fort pour ce genre de rencontre. Parfois tu les comprend, c’est souvent fastidieux, mais de l’eau c’est plus respectable. Tu remplis donc deux verres pour lui en tendre un des deux avant de prendre place sur le divan à côté d’elle.
Vous pourriez ainsi commencer l’aspect plus important de cette rencontre, dès que ses questions auront reçu des réponses. Enfin sa question vu ce qu’elle dit. T’hoches la tête en guise d’invitation à la poser. Tu ne sais pas trop à quoi t’attendre, peut-être qu’elle revienne sur le montant de sa paie ou quelque chose dans la même veine. Mais non, c’est une question sur l’app, sur son principe même qu’elle te pose. Le jugement te dérange un peu, mais tu t’efforces de ne rien laisser paraitre. Seul ton sourire se tend un peu plus, montre la pointe d’agacement qui t’envahit soudainement. Parce que tu sais supporter la critique, mais tu la trouves moins facile à encaisser lorsque ça concerne ton projet de vie. « The point was to do something different. » Que tu dis assez laconiquement, un début de réponse qui mérite certainement une suite. « The risk of catching is unfortunalely inevitable when it comes to dating apps, but since everyone can only have one profile on Unity, it is a limited risk. We also have some protections in place. But the main idea was to allow everyone to meet with this anonymity, to be able to forget the importance of beauty or of status and truly get to know someone new. » Peut-être que tu t’étais laissée emportée avec ton explication. La chose n’intéressait surement pas la star plus que ça, mais c’est bien le signe que ton idée était réfléchie, que tu voulais changer la donne pour celleux qui n’ont pas nécessairement de chance. « Also it’s so much easier to get out of a bad date. » Que tu finis par ajouter avec un sourire. Ça aussi c’était important pour toi. Plus besoin de prétexter une mort soudaine dans la famille ou une urgence quelconque, n’importe qui pouvait se déconnecter et être libre.
Ton attention repasse alors vers ton interlocutrice. « Does this explanation satisfy you or do you have anymore questions ? » Tu retrouves la fausseté de la politesse. Le masque se replace sur quelque chose de plus neutre. T’espères seulement qu’elle comprendra le bien fondé de ton application ou du moins de l’idée derrière. Sinon ça risquerait d’être bien long comme collaboration.
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Quelque chose de différent, donc. Tu entends que tu l’as piqué, dans ta question. Dans cette critique à peine dissimulée. Et si tu l’écoutes avec un semblant d’intérêt, part de toi a envie de rouler des yeux à ses propos. Oui, c’est très bien, sauf pour ceux comme toi dont l’identité est connue, même sur Unity. Pour ceux comme toi qui n’ont jamais eu d’anonymat. Ceux comme toi qui n’ont jamais vraiment connu autre chose que des gens attirés soit par la beauté, soit par le statut. Tous savent qui tu es. Tous connaissent cette image que tu arbores, celle qui te représentent depuis des années, quasi identique à ta réelle apparence. Car autrefois, tu voulais que tous te connaissent.
Et désormais ?
Tu en subis le poids de la solitude.
Le poids des relations artificielles. Intéressée. Alors tu fais de même. Ne vas que vers ceux qui peuvent t’apporter quelque chose. Comme elle. Un contrat permettant à ton visage d’être à nouveau affiché partout. Un visage que tous connaissent. Un visage qui tombe si rapidement dans l’oubli.
- I guess it must be nice when you’re actually anonymous. Un haussement d’épaule. Car finalement, pour toi, l’application ne changeait pas grand chose. Celle-ci ou une autre, tes relations et rencontres seraient toujours aussi fausses.
- No, I think it’s alright. Ça commencerait mal votre collaboration que de continuer de l’insulter, et ce quand bien même tu avais l’impression d’encore pouvoir y redire quelque chose, vis-à-vis de son application. Et sans doute que c’est injuste, que c’est juste que t’es égoïste et frustrée, et c’est sûrement ce pour quoi tu gardes le silence. Car malgré tout et même si ça t’insulte presque de te retrouver ici, t’as besoin de ce contrat.
- So. Reprenant la parole. - How do you want us to begin ? Tandis que tu portes le verre d’eau à tes lèvres, esquissant un sourire aussi agréable qu’il n’est faux. Mais ça, elle n’a pas besoin de savoir. Tout ce qui t’importe, c’est de retrouver cette apparence amicale, pour chasser la pique à peine dissimulée lancée un peu plus tôt.
Parce qu’il est impératif qu’elle t’apprécie un minimum.
Tu as vraiment besoin de ce contrat.
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Malgré ta réponse initiale qui se fait plus que sèche, tu ne te fais pas prier pour expliquer davantage le projet derrière ton entreprise. Tu veux que ça fasse office d’égalisateur, que ça rapproche les gens au-delà des barrières habituelles qui peuvent les opposer. C’est une façon d’anonynimiser tout ceux qui veulent s’essayer. Bien sur, ce n’est pas parfait et ton interlocutrice met vite un doigt sur l’un des problèmes. Tu n’es pas naïve, tu te doutes qu’elle le dit parce que c’est sa situation à elle. Elle ne te donne pas l’impression d’être quelqu’un qui se casse la tête avec la possibilité d’un tel problème pour autrui. Ce qui ne t’empêche pas d’hocher la tête en signe de concession. « It’s not perfect for sure, mais it’s a start. » Puis au fond, il reste difficile d’adapter aux célébrités. Ne pas dévoiler leur statut semble un peu malhonnête, mais forcément, ça ne vient pas avec le même anonymat. « But at the same time, didn’t you want the notoriety ? » Tu demandes sincèrement, pour une fois, il n’y a (presque) pas de jugement dans ta voix.
Mais tu te retrouves surtout à tempérer après qu’elle en ait fait autant. Elle concède que l’idée est correcte - le pense-t-elle vraiment. C’est pour ça que lorsqu’elle te demande comment tu veux procéder, tu ne cherches pas à lui imposer quoi que ce soit. « Ideally it would be a two-prong approach. On one side we would do a whole photoshoot with you to promote the app and reach as many people as possible. And on the other side you would sign up to the app so that you can give an honest review to your followers. » Et aussi vous pourriez avancer l’idée qu’elle utilise l’application comme un point de vente dans certains cercles de la société. Mais voilà, l’idée est de sembler - et peut-être d’être - ouverte à ses suggestions. « But of course if it’s something you don’t want to do for whatever reason I’m open to some accommodations. » Et cette accommodation pourrait même aller jusqu’à signer le contrat avec quelqu’un d’autre. Certes, tu serais déçue de ne pas avoir Josiane représenter ta compagnie - ton crush d’adolescente avait mal - mais en même temps, la fantaisie que tu as pu t’imaginer s’effrite quelque peu depuis qu’elle est devant toi. « Obviously you couldn’t be anonymous this time. » Enfin, ce n’est pas comme si elle l’est parfois de toute façon.