When the sun goes down and the lights burn out
Then it's time for you to shine
Brighter than a shooting star
So shine no matter where you are~
Les lumières des petits sceptres lumineux bougeaient de gauche à droite au rythme des pas d'Orfée, chantant à gorge déployée. Elle claquait des mains dans les airs, provoquant dans ces mêmes gestes une joie commune de la foule. Le sourire au lèvres, les sons et les notes franchissant la barrière de ses lèvres et ses dents enchantées, elle scandait les paroles positives qui comblaient son cœur. Elle dansait, tournait et virevoltait sur la pointe de ses pieds, sautait et se balançait au centre de la scène au milieu d'autres danseurs et chœurs. Quelques gouttes de sueur perlaient sur un front maquillé, faisant foi d'un effort toujours plus grand pour combler son auditoire.
A chaque instant elle est convaincue. C'est son destin : elle devait être là. Sa joie est à son comble et le public est tout aussi comblé. Faire ce métier était fait pour cette femme, magique et céleste à chaque apparition et concert. Tous sont complets et tous évoquent un succès sans nom. Les sponsors se battent pour sa présence enchanteresse et ses mots sucrés. Un sourire pour eux est une garantie d'un bénéfice certain. Tous ici se battraient et feraient n'importe quoi pour passer quelques minutes avec elle, seul.e.s ou accompagné.e.s.
La chanson touchait à sa fin et alors que toustes hurlaient en cœur les paroles innocentes et pleine d'espoir, le son dansant des boites à rythme se baissait pour laisser place à un silence assourdissant. Les lumières de la scène évoluaient pour un simple éclairage doux et représentant un ciel étoilé. La chanteuse avait disparu, laissant apparaitre un piano, et rien d'autre. Orfée avait disparu, laissant la foule dans l'émoi. Terrée en coulisses, elle créait l'attente, regardant un instant tous ces gens venus pour elle. Il ne lui fallait qu'un seul accessoire. Elle courrait pour le chercher dans sa loge.
Poussant la porte avec entrain, elle s'attendait à y trouver la pièce maitresse pour sa tenue pour la chanson finale. Mais c'était tout autre chose qu'elle y trouvait : une autre pièce de sa carrière, ni la solitude.
"
Qui êtes vous et que faites-vous ici ?" "
Vous m'avez fait peur !" "
Sécurité !" Aurait-pu-t-elle dire. Mais on lui avait appris autrement.
"
Bonjour ! Je suis très heureuse de vous voir là ! Comment allez vous ?" devait-elle dire. "
Pourriez-vous me donner la couronne, derrière vous ? J'en ai besoin pour mon dernier morceau. Vous serez un ange."