{"title":"oiseau de proie","society_names":"Rose Klein","society_age":"20","society_birthdate":"vingt mars","society_location":"n°7 : procreatio","society_gender":"transmasc","society_pronouns_0":"il / lui","society_orientation":"panromantique / demisexuel","society_money_status":"modeste","society_job":"étudiant en art","society_council":"non","society_group":"Hypnos","society_circle":"Historia","society_feat":"haku (chihiro)","society_icon":"url(\"https://i.imgur.com/C7O40Eg.jpg\")","society_banner":"url(\"https://i.imgur.com/eNDx2xY.png\")","unity_name":"KIRKE","unity_date":"565","unity_rank":"Utilisateur","unity_description":"élancé, mince, assez peu remarquable, égal à lui-même dans son immense banalité — quelques entailles adamantines, parsemées d'impures inclusions, jonchent ça et là la surface de ce corps si semblable à une pierre friable","unity_feat":"antarcticite (hnk)","unity_icon":"url(\"https://i.imgur.com/vihwoe5.png\")","unity_banner":"url(\"https://i.imgur.com/HPU40xh.png\")","perso_personality":"[ls] quiet, la plupart du temps — tempérament observateur — force tranquille et constante — paraît timide, ne l'est pas ; ses bégaiements, parfois, et son introversion, souvent, induisent en erreur — la tête dans les nuages, les pieds sur terre — curieux, avide de connaissances — adroit — d'une tendresse infinie ; d'une rudesse sans faille (selon l'humeur) — créatif.\n\n[uny] un soupçon plus cynique, plus cassant — le regard vif, perçant — parfois fuyant — assez égal à lui-même, finalement.\n\nIl attend le déluge, le raz-de-marée, la grande vague qui emportera sur son passage les coquillages creux et les pensées sans goût. Il attend le lendemain qui ne survient pas, l'aube nouvelle et curieuse, ocre et chaleureuse. Il attend l'impossible, l'impensable, l'inattendu, sans rien faire ni rien dire, l'œil perdu sur un horizon qui en retour pose sur lui des rayons sans chaleur. Il attend sans peine, sans grogner ni geindre ni hurler ni souffler, il attend avec sagesse et prudence mais sans jamais la moindre hésitation. Il attend — personne ne sait quoi, personne ne sait qui. Il attend pour avoir quelque chose à faire, pour avoir un maigre demain à accueillir entre ses bras frêles.\n\nIl attend la vie.\n\nRose n'a pas le bonheur aux joues, mais s'en joue avec assez d'adresse. Il vaque d'absences en absences, la tête perchée entre quelques nuages cotonneux et crayonnés des couleurs de l'arc-en-ciel, tandis que ses pieds râclent la terre avec acharnement. Alors il est là, souvent quiet, le regard tranquille et les lèvres closes sur des mots qu'il peine à extraire, pour ne rien laisser paraître. Il tanguerait s'il n'avait appris à tenir le cap contre vents et marée.\n\nIl feutre ses pas et emmitoufle ses gestes, il danse sans bruit et rit sans éclat, comme drapé, toujours, d'un voile aussi délicat que transparent.\n\nC'est à demi-mot qu'il existe, non pas par timidité ou par pudeur, mais tantôt par introversion, tantôt par lassitude. Qu'il est immense ce monde, qu'il est peuplé, et bruyant et parfois sordide — quand lui se sent si maigre, minime, négligeable. Ah ! pas d'amertume à ces pensées, non. Il les recueille et les berce avec un semblant d'apathie, et grande indifférence. Il est l'observateur coi, le témoin placide et flegmatique d'un renouveau qui ne survient pas. Et tant que le jamais se fait attendre, lui se tait et laisse faire et laisse dire et laisse croire, vivre et en rire, danser et périr.\n\nLà, dressé toute sa frêle stature, habillé d'une existence diaphane dans laquelle il n'a creusé que peu de reliefs, il trie avec parcimonie les attentions qu'il à offrir aux autres — ces êtres curieux qui se dressent de tout leur long sur son passage, qui comme lui se meuvent et respirent, aiment et méprisent. Rose a l'affection sélective, et pourtant grandiose. Il aime parfois, lorsque cela lui chante ou que cela lui tombe dessus, comme une drôle d'évidence ; il ne déteste que très peu, car l'avanie ne lui sied pas au teint, dirait-il.\n\nEt pourtant — qu'il est immense ce monde\n\nqu'il est peuplé et bruyant\n\net parfois sordide\n\nah ! sordide\n\nIl y a un feu qui gronde, tapi dans les tripes, là où personne ne peut l'entendre ni même l'envisager ; il y a un feu qui s'agite faiblement, qui lui tord les boyaux, qui le tient éveillé la nuit, des heures durant, comme un mauvais démon. Mais silence, silence surtout ! Il y a un feu, et nul ne le sait.","perso_facts_yn":"Oui","perso_facts":"étudiant en art, il passe le clair de son temps libre à étudier la sculpture auprès Paphos — son second domaine de prédilection est la peinture à même la chaire, dessiner des paysages impossibles sur les corps sensibles et le derme frissonnant des muses qui l'inspirent — il se révèle d'un silence assez surprenant, tant par souci de s'éviter d'inutiles lassitudes que par celui de faire fi d'un bégaiement qu'il peine parfois à maîtriser, malgré les heures passées à s'entraîner — des fleurs dans de la résine pendues aux oreilles et des perles nacrées autour du cou, les ongles peints bien que rongés, de l'orange sur les paupières et sur la pointe de son nez, puis quelques fausses tâches de rousseur religieusement dessinées lorsque cela lui chante — tombe malade au moindre coup de vent, à chaque solstice — chasse l'aube et la rosée dès qu'il en a l'occasion, amoureux de la beauté de l'instant — son tarot et quelques cailloux en poche, devine l'avenir entre les cartes et puise l'espoir dans les pierreries — amoureux du cinéma d'antan, il peut s'enfermer dans le noir derrière le petit écran des heures durant lorsqu'il découvre quelques pépites de plus en plus rares — sent le nectar de pêche, le miel et le sous-bois — se réfugie confortablement dans [UNITY] où rien ne le rattache à des histoires poussiéreuses — fasciné par les insectes.","perso_story":"& dans les hauteurs des tourelles dorées, damnées, dansent les corps malades des anciens ; l'enfant, lui, pareil à l'archange déchu, tombe, tombe, tombe...\n\no1. L'aube tapisse les toitures d'un voile navrant. Cette aube n'est pas belle, ni heureuse, seulement triste. Elle s'étend sans joie jusqu'à la fenêtre de la chambre familiale, où sa mère, les yeux cernés de noir par une nuit si blanche, contemple les rayons qui se détachent sur les murs. Le silence pèse, et après quelques longues minutes, elle se lève. Sans un mot, sans un regard, elle s'en va en silence — elle s'en va comme si elle fuyait l'aube, le jour, la vérité arrogante et désastreuse. Cette histoire eut-elle été une tragédie grecque, elle s'en serait crevé les yeux.\n\no2. Les corridors sont tapissés de cette moquette épaisse qui étouffe tous les bruits. C'est l'absence qui l'entoure, l'étrange solitude qui lui crève l'estomac sans qu'il ne comprenne pourquoi. Rose s'allonge à même le sol, n'en trouve même pas la dureté espérée ; l'enfant aimerait, comme les autres, se râcler les genoux contre le gravier et peiner à retirer la terre amassée sous ses ongles. Qu'il est long ce rien, ce bout de néant qui semble l'envelopper.\n\no3. Bienheureux est l'enfant choyé lorsque vient, chaque année, la cousinade tant attendue. Les rires se prolongent à l'infini, les joues gonflées et les yeux écarquillés. Il serre entre ses petits doigts frêles les mains de ses cousines, et craint un peu, parfois, le regard mesquin de son cousin. Il compte jusqu'à 100, soigneusement, sans manquer un seul nombre dans l'addition, accompagnant chaque murmure d'un mouvement des doigts. Mais au fond du grand placard, sous les caisses poussiéreuses, abandonnées là depuis ce qui semble une petite éternité, c'est le regard d'une inconnue qu'il croise. Sur le papier glacé figure l'image de cette femme qui lui ressemble tant, et au dos un prénom raturé qu'il parvient pourtant à déchiffrer — Ysée.\n\no3. Le tonnerre gronde. Pas dehors, mais dedans. Dans la bouche de son père, qui l'assassine mille et une fois du regard, et une fois encore, comme pour être certain qu'il ne se redresse pas. Rose voit ses phalanges blanchir, il redoute la claque qui ne survient pas — pas cette fois, curieusement. Le repas se termine en silence, ainsi que les jours qui suivent. Plus jamais, sous ce toit, personne n'entendra ces tristes syllabes — Ysée.\n\no4. Un jour quelconque, elle rentre. Personne ne sait comment elle s'est frayé un chemin jusqu'au petit salon. Ysée, comme un vestige un peu bancal du passé, ses boucles trempées, sa bouche fines, ses pommettes hautes et son front large. Belle mais abîmée, les joues émaciées, le regard creux, épuisé. Elle revient et elle hurle, et elle pose ses doigts fins et longs sur le visage encore juvénile de son fils. Et elle hurle sans s'arrêter l'amour et la désolation et par dessus tout, la vérité. \n\no5. Rose n'est rien, personne. Un amas de poussière, d'éclats factices collés les uns aux autres. Il est un mensonge, un imposteur. C'est tout du moins ce qu'il a entendu, ce soir-là, et ce que tous ont entendu. Il est l'ombre qu'on regarde à peine désormais, qu'on dissimule, qu'on cherche à omettre. Il n'aura rien finalement des promesses dorées et luxuriantes ; c'est à peine si, maintenant que le secret n'en est plus un, on tolère sa présence en ces murs. Les bruits courent vite dans la nuit. Mais qu'importe, car pourquoi regretter une vie qu'on n'a jamais aimée ?\n\no5. L'air est frais, le jour est jeune. Rose éclot timidement à la porte de la demeure, et il sait, lorsque le battant se ferme dans un bruit sourd derrière lui, qu'il n'en verra plus jamais l'ombre. Il s'en va le pas léger, mais l'air penaud. Il ne connaît guère la vie, il ne connait guère le monde. Lui ne sait que le faste et l'excès, les manières et le jeu de ces prisons dorées. Eh bien, eh bien quoi ? Il apprendra.\n\no6. L'appartement est tout juste assez grand pour eux deux, puis pour les silhouettes gauches et enivrées des conquêtes de sa mère. Rose devine qu'autrefois elle fut grandiose, d'une élégance sans faille — il peut le lire dans ses yeux qui conservent toute leur noblesse. Elle se tue à petit feu, il pense. Il n'a jamais su s'il l'aimait ou non, tout du moins il ne la hait point. Il l'embrasse doucement tous les soirs, et chaque fois elle le reconnait un peu moins. Elle s'en va, il pense. Adieu, bientôt, il pense.\n\n\n[NOTES] fils unique de l'empire familial, entouré d'une multitude de cousins et cousines, baigné dans le luxe et les promesses dorées dès la plus tendre enfance — sa mère s'en est allée tôt, quelques mois tout juste après sa naissance, laissant derrière elle un tabou que nul n'aurait osé soulevé si Rose n'avait trouvé, à dix ans, une vieille photo d'elle abandonné dans les placards — trois ans plus tard, Ysée revient et réclame son enfant, en vain ; la famille étouffe l'affaire (ah, l'enfant est illégitime), mais laisse Rose en arrière plan — il ne lui faut que deux ans de plus pour se décider à quitter la demeure familiale, qui ne lui apportera plus rien, pour trouver refuge dans la bicoque de sa mère.","player_pseudo":"MUNA.","player_pronouns":"she/her","player_icon":"url(\"https://i.imgur.com/ZQGdDLm.jpg\")","player_description":"muna -- la tête sous l'eau jusqu'au 24 avril, désolée d'avance si je rame à écrire cette fiche mais j'avais hâte de m'installer ici malgré les impératifs irl qui me soufflent le contraire >:( du love et des bouquets de fleurs","design_citation":"j'ai langui, j'ai séché, dans les feux, dans les larmes","design_icon1":"url(\"https://i.imgur.com/BtHbcIH.jpg\")","design_icon2":"url(\"https://i.imgur.com/P8jTzVo.jpg\")","design_banner":"url(\"https://i.imgur.com/tbBYn3u.png\")"}