En ce moment, j’aimais passer du temps sur Unity, le travail ne me prenait pas toutes mes journées, mais je dois avouer avoir… Un peu peur des connexions et déconnexions qui me coupent dans mes dialogues, dans mes rencontres. Parfois, je n’ai même pas le temps de prendre un contact, même de me présenter.

Je n’aime pas ces bugs, ils me font stresser… J’aime quand j’ai un minimum le contrôle de ma situation et quand elle me dépasse, je sens mon cœur s’accélérer. Pourtant, je sais que je suis bien plus assuré sous le pseudo de Golden Ratio, mais je crois que mon stresse prend parfois trop rapidement place dans mon esprit…
C’est pour aujourd’hui, j’espère que tout allait bien se passer. Que j’allais arriver là où j’en avais envie et que j’allais pouvoir passer une bonne soirée.

Je me suis donc connecté.

En ce moment, la situation n’était vraiment pas celle qu’il préférait, car encore une fois… Le voilà où ses pieds n’auraient voulu être.
Commençant à marcher dans les couloirs de cette bâtisse, Gold commença à ressentir des sentiments qui lui étaient familiers.

L’école.

Des années où on avait guidé son destin, forcé à devenir quelqu’un qu’il n’avait jamais voulu être et devenir une ombre parmi les siens.
Le jeune garçon aux amis imaginaires et qui racontaient des histoires creepys. Il ne gardait pas de bon souvenir de son adolescence et il avait envie de maudire le bug qui l’obligea à se les remémorer. Allait-il se faire admonester de s’y retrouver dans une heure aussi tardive ? Car dehors, la nuit était aussi tombée.

Où était la sortie déjà ? Il était arrivé dans le dernier étage, Ô grande joie d’être à nouveau assis sur des pupitres d’une classe.
Bien, ne restons pas là. Quelqu’un risquerait de nous voir et nous prendre pour un cambrioleur ou… Le concierge ?

Si ce n’était pas déjà le cas.

L’école, lieu d’apprentissage et de savoir, mais aussi de douleur, souffrance et larmes. Golden se serait bien passé de se retrouver à nouveau enfermé dans une classe, mais les bugs récents ne semblaient en faire qu’à leur tête.
Combien de fois allait-il encore être ainsi évincé, lui qui n’était pas le seul : il vous l’avait demandé.

Alors que ses yeux étaient perdus dans l’extérieur sombre du bâtiment, ce fut votre voix qui attira son attention. Nerd ? Vraiment ? Ce terme irait mieux à Flynn que lui.

« Voyons, le savoir est quelque chose d’important, ne trouvez-vous pas ? J’ai juste quelques heures d’avance sur les cours du lendemain. » Répondit-il d’une voix taquine, un moyen de chercher un peu ce que vous veniez de dire.

Quelle manière grossière de parler, bien différentes de notre poète qui prenait peine d’aligner les jolies phrases.

« Je n’ai raison de le faire, cependant je demande à voir votre chef d’œuvre, d’accord ? » Son sourire en coin, devint soudainement plus taquin.
« Après tout, cela fait longtemps que notre chemin ne s’était pas croisé. Comment allez-vous Jean-Didier ? »

Sa mémoire ne lui faisait pas encore défaut, tes traits lui étaient familiers et ton identité non envolée de ses souvenirs.

Toujours assis sur cette table, son coude vint se poser sur ses jambes, joues dans sa main.

Qu’avez-vous préparé aujourd’hui ?