{"title":"Rise like Lions after slumber","society_names":"Cassidy Bertholt","society_age":"29","society_birthdate":"12/04/549","society_location":"La Zone, proche la Medina","society_gender":"F","society_pronouns_1":"elle / elle","society_orientation":"Ace (demisexuelle qui s'ignore)","society_money_status":"c'est chaud camarade (très modeste)","society_job":"Livreuse (ls) / Journaliste (u)","society_council":"non","society_group":"Nemesis","society_circle":"La fédération","society_feat":"Li Dailin","society_icon":"url(\"https://i.imgur.com/H9U8B3A.png\")","society_banner":"url(\"https://i.imgur.com/nup7kDF.png\")","unity_name":"Tatline","unity_date":"03/05/557","unity_rank":"Utilisateur","unity_description":"De son complexe d'imposteur, ont été tirés de longs cheveux rouges. \nComme pour hurler à Cass qu'elle est sa propre cause.\nDes lignes géométriques modèlent ses vêtements et ses ongles.\nSa physionomie est celle d'une femme plus mûre et plus aguerrie ; comme pour palier au doute identitaire qui la ronge.\n","unity_feat":"Maou Nobunaga - Fate","unity_icon":"url(\"https://i.imgur.com/kmqE7Y5.png\")","unity_banner":"url(\"https://i.imgur.com/pm3ukiq.png\")","perso_personality":"— — \n— — —\n— (*) — - (!)\n\nC'est le bruit caractéristique des plaques de gaz qui s'allument. La main sur le bouton coulissant, vous tournez, une, deux, trois fois, clic. clic. clic. non. Merde ! Vous appuyez davantage –à la recherche du bon angle, de la bonne pression–, et d'un coup, ce bruit sourd, feutré, qui précède d'une milliseconde l'apparition bleutée. Des flammes. \nC'est bon.\nLa gazinière est allumée.\n\nCe minuteur cliquetant à l'avant du bruit sourd et feutré, c'est aussi le bruit que ferait Cass si ses montées dans les tours avaient une bande son. \n—\n\n[méli mélo de mots]\nAffectée, Naïve, Enthousiaste, Colérique, Solaire, Brute, Animée, Agaçante, Hypocrite, Vindicative, Exigeante, Bornée, Engagée, Rigoureuse\n\n[alcoolique disque rayé] —> lourde\nCass est ce pilier de bar insupportable qui renâcle six fois tout en déroulant –littéralement, comme du papier à musique– le même discours depuis une heure. Impossible de l'arrêter, à croire que l'alcool lui met des tapes dans le dos pour l'encourager. \nL'avantage c'est qu'au troisième litron, les syllabes s'enfuient on pourrait presque croire qu'elle murmure une chanson. \n\n[concentrée & consciencieuse] —> lectrice assidue\nA l'opposé de son lever de coude légendaire, Cass c'est aussi la raison, investie de la plus haute concentration. Livres et feuillets éparses, son regard alors surmonté de lunettes la nourrie d'escapades intimistes au pays des lectures anciennes. Au fil des pages se dessinent des avenirs incertains, que le doigt de son intellect foisonnant désigne dans une folle conviction. Celle qu'un jour les formes chimériques d'une autre réalité viennent à devenir tangibles. On l'entends parfois acquiescer d'un mouvement de tête surmonté d'un soupir, tandis que ses doigts glissent sur le papier inerte. \n\n[passionnée & investie] —> diligente\nC'est que Cass est passionnée, comme l'exige le sinueux chemin qu'elle emprunte. Au travers de ce dialogue muet avec « les antérieurs », par le biais des écrits qu'elle a pu dénicher et qui constituent les maigres traces des cerveaux aujourd'hui disparus, la jeune femme s'épanouit, apprends à rêver. C'est d'ailleurs par une lecture que tout a commencé. Un vieux livre poussiéreux, retrouvé au détour d'une étagère, alors que sa mère la trainait au boulot. Un livre rouge, devenu rose, où se devinait encore les traits en spiral d'une drôle de Tour. Elle lui sembla tournée vers le ciel comme on visualise l'avenir.\n\n[bornée & animée] —> vindicative\nMais l'esprit se révèle aussi être une vraie tête de mule, surtout lorsque la compagnie humaine l'invite à débattre de La Société et du terrible « Cul de Sac Social » dans lequel elle nous garde. Bien vite, l'avenante sociale monte d'étages en étages. Bientôt, sa voix gagne des octaves. Elle régurgite alors bruyamment toutes ces phrases décontextualisées que son esprit juvénil a rapidement adopté. Idées prises pour argent comptant sans recul ni critique. Le miroir tourné vers un seul champ de force. Elle qui était joviale et enjouée, s'est durcie comme la pierre et vous fait face comme on fait front. Son ton se mû en une parole vindicative et acérée, les angles de ses arguments aussi droits que les œuvres qui l'ont inspirée. \nJamais, elle ne laisse de place au constat décourageant : qu'elle parle sur les bases d'un monde qui n'existe plus, d'une société dont elle ne connait que les débris les plus reluisants.\n– Pourtant, elle en connait la chutte. Son présent en est une preuve irréfutable. –\nMais les causes sont multiples et à force d'entêtement, on tord même le plus dur des métals. Alors Cassidy romp parfois ainsi avec la réalité ; à coup de protestations cinglantes et d'un flux de parole débité sans souffler.\n\n[exigeante & persistante] —> sens du devoir \nPourtant, ce sont des centaines d'heures que la femme, autrefois adolescente, a passé à éplucher des archives. Récoltant les moindres miettes, des papiers déchirés aux ouvrages rescapés. Ce quota induit cependant en erreur sur les centres d'intérêts de Cassy. La jeune femme est, de façon surprenante, loin d'adorer collectionner l'histoire et retracer les origines perdues –l'avant de cette utopie délavée. Elle le fait uniquement par nécessité et exigence : il faut comprendre ce qui a été pour imaginer ce qui pourrait être. On ne constitue pas l'avenir en plan de pensées sans une feuille où l'établir. A cet effet, son manque de recul critique se révéla une bien cruelle marraine. \n\n[hypocrite] —> démagogue\nSon exigeance, renforçant sa résilience jusqu'au bout de son entêtement, la rends aussi infiniment agaçante. Révulsante pour qui s'y pique.\nEn chemin, son empressement à trouver des alliés politiques, en pensée ou en chair, a noyé la cohérence de ses idéologies. Les produits de sa rigoureuse implications se sont tari de démagogie. Prenez le temps de discuter avec elle quotidiennement. Poussez la parfois dans ses plus lointains retranchements.\nAlors, Cassi apparait persistante parfois jusqu'au mensonge; tout au minimum à la mauvaise foi. Des débris écrits, des maigres indices laissés par l'apocalypse, Cass n'a gardé que le meilleur –les espoirs, sans la chute. \nLes rêves, sans leur manteau de misère. \nParfois, les discours qu'elle scande ressemblent à des sortilèges : elle les prononce comme pour s'ensorceler, se convaincre que maintenant qu'elle y est, auprès des abysses, maintenant que tout ce chemin inverse a été parcouru, il faut continuer à croire. En dépit des affres terribles de la réalité crue, des incommensurables écarts que seul un travail titanesque permettrait de détruire. Car même la plus rationnelle des démarches repose sur une foi. \nIci, celle d'une société où tout serait potentiel constructible, et les possibilités infinies sans distinction de profil. C'est à cet ordre qu'Unity, qu'elle désavoue après sa scolarité, lui apparait bientôt à l'âge adulte comme une alternative intéressante, laboratoire d'expérimentation inespéré où tout semble encore possible. \nEst-ce encore un espoir chimérique, un arnaque orchestrée ou Le remède des dieux ? L'avenir lui dira.\n\n[esprit critique étroit] - unilatérale\nL'étau de ses réflexions politisée ressemble à ses envolées. Etroit, aveugle. Ce sont les conditions de production qui déterminent l'agencement des groupes sociaux. Ceux qui actionnent les leviers sont les maitres. Que tu possèdes un savoir-faire et un médium ne suffit pas à te donner le pouvoir : c'est celui qui fixera les règles de la marchandisation –de la circulation– de ta production qui aura la main mise sur ton existence. Réponse évidente, manque de recul déterminant : s'il existait un monde où tout le monde peut produire ce qu'il veut et lui donner une autonomie égale, alors, nous ne connaitrions plus de segmentation. La solution: l'équité pour la salvation. La réalisation: l'anihilation des moyens de pressions. \nSimplificatrice, elle ne se concentre bientôt plus que sur les biens possédés et les autorités détenues ; convaincue que le problème puisqu'il réside dans la pauvreté et l'organisation pyramidale de l'autorité ; se règlera d'une répartition simple et évidente.\nCass, dans son entêtement presque aveugle manque à considérer des modèles alternatifs à celui qui l'oppresse et qu'elle finira par copier à l'inverse. Elle ignore les déboires d'un modèle qui gomme les différences au prix de leur richesse. Inverser les rôles sans en changer les étiquettes ; mobiliser les mêmes armes que ceux qui nous blessent. Cass, positive, glisse doucement vers le totalitarisme. Invisibilise dans son programme le poids de la culture et des affects, alors qu'elle en mobilise les rouages pour s'inventer journaliste. \n\n[complexée] —> fragile\nEt plus la flamme résistante grandissait en Cass, plus son milieu social d'origine semblait la scinder en deux : pouvait-on se réclamer alliée du bas peuple en ayant vécu toute sa vie dans une maison dorée ? En désavouant son milieu de naissance, Cass chercha à se voiler de ce biais inavouable. Elle s'entêta à considérer que la seule échappatoire possible pour convenir à ses convictions, serait de s'extirper à tout prix de sa maison mère, quitte à dégringoler. \nDans cette bonne volonté d'être cohérente, on peut se demander si elle n'a pas tout simplement manqué de respect à ceux qui n'ont rien et n'en ont jamais fait le choix. Tout en s'illusionnant sur la prétendue perte de ses moyens de productions.\nCette ambivalence entre son manque de légitimité présumé dû à sa naissance privilégiée et son désir ardent de justice social constitue son talon d'Achille. Un argument bien placé risquerait un jour de faire dégringoler le chateau de carte que la jeune femme s'est acharnée à faire tenir de toute pièces.\n\n[haute stamina] —> sportive\nCette implacable vocation à révolutionner un jour l'ordre établi, qui se traduit tantôt par des propos désabusés lors des jours las, tantôt par des tirades convaincues, puise son énergie dans une flamme ardente : dopamine et endorphine. Il en faut pour tenir le poids de l'adversité, tout autant que son job éreintant mal payé. \n\n[relative opportuniste] —> encaisse la pression\nA noter que si la femme reste encore une enfant ; sensible, tâtonnante, elle se transforme à l'instant où des enjeux l'exigent. Donnez lui une cause et son être tout entier s'enflamme à la défendre. Sur UNITY, son avatar a tout de l'implacable journaliste déterminée à obtenir ses réponses. Sa voix est maitrisée, ses sens aux affuts. Emane de son double une autorité et un calme confiant qui elle-même la surprennent. En livreuse, les rapports sont fluides, presque aquatiques, elle devient adroite et fine : au détour d'une signature, la jeune femme glisse quelques mots, qui lui suffiront à jauger de la température. Calme, concentrée, le monde devient un livre qu'il lui faut déchiffrer. Mirador en habit de chair. \nA contrario, son esprit ralenti, son corps rutilant avachi, bercée par l'impression de familiarité et chaleur de l'illusion d'un foyer, la tour révolutionnaire s'effrite. Son masque d'assurance et d'impassibilité se délite, et, du fond d'une taverne, vous la retrouvez à discuter des heures des ambivalences qui lui sèment le doute sur la marche à suivre. Ces mêmes doutes qu'elle masque à coup cinglants de phrases difficiles et de solutions ultimes.","perso_facts_yn":"Oui","perso_facts":"Joue aux échecs (et plutôt bien)*\nSa couleur préféré est le jaune\nCrédule (plus c'est gros, plus ça passe)\nAime l'alcool (il lui rends bien) \nSportive (faut bien pédaler sur son vélo)\nCultivée (éducation haute classe sociale)\nPillier de bar (ls) : passe au moins 3 soirs par semaine à s'épancher sur le bar de la taverne kalahari. \nProfessionnelle exigeante & rigoureuse, sa fierté est de n'être (presque) jamais en retard pour une livraison \nTravaille 3 j/semaine en livraison (indépendante) dans La Société. Les frais de téléport sont à la charge du client lorsqu'il s'agit d'une livraison en dehors de n°1. \nElle est contactable par SNS et appel téléphonique. Elle réalise des prestations de tout type et a acquis un assez bon carnet clientèle. Elle ne livre jamais pour n°7. \nTravaille 4j/ semaine sur UNITY pour La Bleue.\nPorte des lunettes pour la lecture et l'écriture.\n","perso_story":"\n—————\n\nDes affiches éparpillées sur le sol, à peine éclairées par le peu de lumière qui filtre depuis la vitre encrassée. Le parquet est usé, l'air est poussière. La pièce est sous des combles, l'oxygène délétère. \nUne silhouette se hisse sur le sofa usé situé en dessous de l'ouverture vitrée, atteint le plafond en pente, se cogne bêtement la tête à la fenêtre. Main blanche sur la poignée de métal froid qui, lui, résiste. Puis, bruit sec, la fenêtre s'ouvre et la poussière vole, tandis que les affiches éparpillées au sol reculent de quelques centimètres sous l'effet de l'air.\nLa jeune femme passe la tête par l'encolure rectangulaire. Les toits, puis le ciel. De la même couleur que ce parquet vieillit. \n\n« Aaaah, encore une belle journée qui commence dans ce monde de merde » \n\n——————————————\n> Birth - Haute Bourgeoisie [549-559]\nCassidy est née à Procreatio, dans une famille d'intellectuels haut bourgeois logeant dans une résidence Fendi. Père astronome, mère directrice de collection au musée, elle grandit en ignorant le besoin. Au coté de sa mère Cécilia, Cassidy cultive son appétit pour l'art et la culture, tandis que son père Marcus lui inculque l'exigeance de l'intellect scientifique. C'est ce dernier qui lui donne l'amour des échecs, et le goût de la réflexion.\n\n> 10 ans - Découverte [559]\nUn peu avant son adolescence, vers ses 10 ans, Cassidy tombe amoureuse d'une histoire appartenant à un passé très lointain : celle des fenêtres Rosta et des affiches Agit-Prop de la révolution d'Octobre, dans une région du monde qu'on appelait jadis Russia. Les rouges contre les blancs : les figures employées dans le peu de manuscrits improbablement conservés lui rappellent ses échecs chéris, et dans les architectures monumentales couchées sur les quelques ébauches que sa mère a pu lui montrer –héritage d'une famille centenaire–, elle reconnait certains paysages de son monde actuel.\n\n> 15-19 ans - Politisation [564-568]\nC'est ce parallélisme étrange entre les rêves d'une humanité perdue, et la matérialisation des architectures démentielles comme la tour azurite, mise au service d'une utopie sagement ordonnée, qui continuera de poser question à Cassidy. Assidue, elle glane au moyen de ses relations des sources diverses et variées, qui l'empêchent peu à peu d'adhérer au moule que son milieu social lui offre sur un plateau d'argent. Quelque chose cloche dans le paysage presque paradisiaque du quartier où elle est né. \n\nL'individualisme latent favorisé par la séparation des classes et l'utilitarisme faussement collectif de son présent entre en porte à faux avec les conceptions d'un passé lointain où tout semblait possible et imaginable à qui se laissait y penser. Au fil des archives, elle rêve d'un avenir comme métamorphose des possibles. Ses recherches l'entrainent parfois à dépasser les beaux quartiers dans le secret de sa famille ; elle constate alors vers l'Aria l'absurdité des dissonances détonantes. \nTandis que sa scolarité sur UNITY lui parait étrange, comme une sorte de rêve vaporeux où les différences supposément gommées ressortent toutes déformées.\nPeu à peu, son jeune cœur se brise, sa colère gronde.\nMais d'où lui vient ce vide, ce déséquilibre ? \n\n> 20 - 22 ans - Déceptions [569-571]\nLas d'un père qui ne se tourne que vers les étoiles et dont l'érudition ne suffit pas à le ramener vers les réalités ternes de la terre ferme, agacée par une mère qui complimente les artistes du passé sans jamais s'émouvoir de leurs démons, Cassidy perçoit bientôt son foyer comme celui d'humanistes pantouflards. Peu à peu, ses parents lui apparaissent comme les bourreaux par association des masses populaires. C'est l'indifférence ou la complaisance qui nous perdra, se convaincs-t-elle.\n\nSans se formaliser du morcelage évident des récits auxquelles elle s'accroche et qui vienne d'une époque qui lui est finalement bien étrangère Cassidy se forge une idée d'un passé où les hommes se battaient pour l'égalité des classes. Elle s'enivre d'une cause chimérique, où l'art devient un moyen actif de recomposition politique et culturelle. Ce n'est plus ces vitrines et ces cimaises d'un blanc éclatant. L'art doit circuler, atteindre la rue, parler aux passants. L'adolescente devenue femme concentre sa foi sur cet aspect communautaire et débordant d'imagination, ignorant –ou feignant d'ignorer– le tragique destin connu par les artistes constructivistes que les années séparent d'elle de plusieurs centenaires. \n\nElle travaille jusqu'alors depuis ses vingts ans en tant qu'archiviste à la médiathèque du Faubourg et le doute la gagne : est-elle en train de suivre un chemin tout tracé, pistonnée par ses contacts ? Parviendra-t-elle a rester alerte et à faire une différence en restant sur ces sentiers battus et polissés, dans ces institutions fermes et encadrées ? Ne s'embourbera-t-elle pas à son tour dans un souci gentilhomme, assise sur son canapé de velours à compatir au sort des miséreux par de grandes discours galvaudés et quelques moues émues ? \n\n> 23 -24 ans - Rupture Familiale + Nomadisme Inter-Ville [572-573]\nCassidy quitte la maison familiale avec la volonté ferme de se confronter au réel. Elle veut expérimenter le monde, en dehors du laboratoire confiné que constitue son microcosme social. \n\nSa première année de vadrouille entre les différentes villes renforce son esprit militant et son désaccord profond avec l'utilitarisme de La Société. Devenue livreuse de tout faute de savoir où se vendre sans trahir ses sentiments, elle cotoie des milieux sociaux divers et note dans un carnet les absurdes dichotomies qui n'auraient pas lieu d'être. « Le bien collectif » lui apparaît comme une entreprise pernicieuse, assurant une paix somatique à quelques privilégiés tandis que l'enfer se poursuit jusqu'à l'infini pour les plus miséreux. \n\nEn 573, sa première visite de La Medina, pour affaire, est une rupture totale. \nElle y rencontre des idéologistes de La Fédération avec lesquels elle se lie d'amitié. Se garde d'expliquer son histoire. De déclarer son identité. Vagabonde autoproclamée.\nPeu à peu, ses origines deviennent pour elle une tare indélébile : née dans ce cocon de privilège, elle s'est repue des conditions de vie atroces de ses semblables. Son identité commence doucement à se déliter. Elle y croise une présence, presqu'un fantôme, qui reflète tout ce qui lui pèse ; est animée d'une crainte infinie et de curiosité, de révérence aussi, pour celle qui a eu le courage d'entièrement s'assumer. \n\n> 25 ans - Déménagement à n°1 (La Zone) + Fédération [574]\nDeux ans après son grand départ, coincée par l'étau de sa fierté ou de son orgueil, elle déménage finalement dans n°1, au niveau de La Zone le plus éloigné du dôme. Cassidy est persuadée que vivre à proximité de la réalité misérable est un premier pas vers l'abnégation, ainsi qu'une forme de solidarité envers les camarades qu'elle rencontre quotidiennement à la taverne kalahari. Elle fait à présent partie de la fédération.\nLa jeune femme imagine s'assurer au prix de cette situation géographique de fuir toute possibilité d'anesthésie que La Société semble si propice à injecter à ses nombreux habitants, sans pour autant s'exposer à tout prix aux conditions délétère de La Medina. Elle ne réalisera que plus tard le mépris impliqué dans son type de raisonnement. \nLe fantôme a disparu, laissant derrière elle davantage de doute que de sérénité pour l'ingénue perdue. \n\n> 26 ans - Désillusion & Nuits en Prison [575]\n\nAprès deux années passée dans ces conditions totalement étrangères aux bâtisses de l'Âme où elle a grandit, la jeune femme s'aperçoit qu'elle n'a même plus le choix que d'y rester : ses ridicules revenus se sont dilapidés dans l'alcool et les passes pour obtenir des informations sur le monde et les opinions. Hors de question de renouer avec sa famille, sur laquelle elle renvoi commodément toutes les fêlures de ce monde. Elle banni définitivement les livraisons pour n°7 de son travail quotidien, aussi sacrificiel soit ce choix pour ses finances déjà maigres.\nSon militantisme s'excite, devient abrupte, davantage brutal. Elle finit plusieurs fois en cellule, assiste aux décès que les conditions de vie insalubre force sur des maillons de la société utiles mais disposables. \n\nCes tumultes participent à la radicaliser dans ses idéaux, considérant que les disparités sociétales sont trop grandes pour êtres entendue par murmure. Elle sympathise avec l'idéologie némésis plus pour leur force de frappe que leur antipathie envers UNITY.\n\n> 27 ans - Alcoolisme latent > Unity [576]\n\nA ses 27 ans, la jeune ingénue est devenue un peu plus amère, et quand l'alcool l'emporte, il n'est pas rare d'entendre sa déliquescence au rythme sinueux de sa voix qui se tari dans les effluves d'éthanol. \nOn pourrait accorder crédit de ses démons aux scènes tristes de son nouveau quotidien.\nMais au fond d'elle, le problème est plus sinueux. Cassidy se sent stupide et irrespectueuse. Elle repense à son choix de prétendue abnégation qui ressemble à la lumière du présent à une excentricité de privilégiée. « Aller vivre près de la Medina ! » Comme on irait au zoo, au final ? Ne lui reste comme sens à garder de ces trois dernières années que les quelques liens précieux qui ont pu être tissé en chemin, et une culpabilité sourde d'avoir l'impression d'être une imposteur à l'adresse de ceux qu'elle considère comme les siens.\nLa jeune femme manque toujours de se rendre compte de l'égocentrisme de son propre démon, aussi altruiste soit son origine ; et ne parviens pas à relativiser la gravité de sa biographie.\n\n\n> 28 ans - Alcoolisme latent > Unity [577]\n\nUne année de déboires toujours plus crasse fait sonner l'alarme. Que ce soit les inquiétudes de la part des camarades ou la sensation que bientôt, elle ne se supportera plus, Cass réalise qu'il faut qu'elle se débrouille pour calmer le feu ardent qui au lieu de l'éclairer, la dévore. \nTrouver un moyen de survivre a son propre désaveux ; et de fuir le rejet que lui inspire sa propre personne. \n\nElle finit –paradoxalement à son idéologie– par envisager UNITY comme un moyen d'expérimenter et battre à leur propre jeu les décisionnaires au service de La Société. \n\nToujours inspirée par ces idoles de papier constructiviste qu'elle garde de son passé à la maison familial, convaincue que l'art est un vecteur de changement, Cassidy s'investit dans sa vie parallèle sur UNITY en se rêvant mécène. Elle dépoussière le compte délaissé depuis ses 20 ans, renoue avec Tatline, hommage à la tour où tout a commencé.\n\nMais l'argent et l'espace économique nécessaires lui manquent, alors, à défaut de pouvoir financer des artistes, elle s'invente journaliste et rêve de donner à réfléchir au travers d'articles et essais. Mettant à profit son éducation en lettres, dans une tentative hasardeuse de donner à réfléchir, elle fonde une gazette virtuelle intitulée « La Bleue », couleur complémentaire du rouge. Sous sa plume, les insinuations sarcastiques se fondent dans le décor d'articles consacrés aux oeuvres des artistes de ce monde secondaire et à son quotidien, à qui saura les lire. \n\nLe feu dévorant se tasse davantage, mais les braises encore chaudes ne manquent jamais de s'embraser quand il y a du mouvement. \n\nNe reste qu'à redoubler d'effort pour financer son abonnement et ses innombrables quêtes de récits tout en composant avec les augures de la réalité tangible.\nEn une année de travail acharné, jongleant entre les livraisons inter-villes et les requêtes d'entretien journalistique sur UNITY, elle parvient à se créer un petit cercle de contact. La diversité de ses lieux de vie, de son enfance dorée au milieu de sa vingtaine se révèlent utiles en lui permettant d'aborder un large éventail de profils, lesquels prétendent se fondre dans le monde merveilleux unificateur, mais dont les marqueurs ne sont jamais vraiment très loin.\n\n\n\n_ _ _ _ _ _\n\n> 29 ans - 1 an de Journalisme virtuel pour La Bleue [578]\n\nDans une rue reculée de la place centrale d'apotheosis se trouve une petite enseigne, coincée entre les divers bâtiments étroitements amoncelés. « La Bleue » peut-on lire gravé sur la porte vitrée que cerne une structure de bois peinte couleur nuit. La plaque transparente est particulièrement propre, elle luit sous les quelques rayons qui passent l'embrasure des batiments. Au loin, la rumeur de la foule murmure encore l'agitation.\n\nLorsque vous appuyez d'un air décidé sur la poignée, la porte s'ouvre en faisant tinter une cloche. Un frottement vous indique que le courant d'air a fait migrer quelques feuilles de papier. C'est qu'il y en a plus d'une centaine, éparpillées sur des étagères remplies de livres et de dossiers. Face à vous, un petit bureau trone, sur lequel un ordinateur gronde doucement. Un bruit de roulette sur le parquet, et celui d'un dossier qui tourne. \n\nVous apercevez derrière l'écran qui vous fait face quelques mèches de cheveux d'un rouge cinglant. Une jeune femme à l'air sévère se lève, et du haut de son mètre soixante-quinze, abaisse ses lunettes rectangulaires, attachées à ses oreilles par une chaine en argent.\n\n« Bonjour, que puis-je faire pour vous ? » \n\nElle vous tends une main amicale, d'un blanc diaphane. Une chemise blanche assortie d'un veston noir, classique, presque corporate. Ses longs cils soulignent à quel point ses iris ont vraiment tout du rubis. \n\n« Bienvenue à La Bleue. Il ne me semble pas attendre quelqu'un, aurais-je par le plus grand des malheur omis d'inscrire notre rendez-vous dans mon agenda ? » \n\nEt s'adressant à vous de la sorte, elle saisit un semainier épais et se met à en éplucher les pages. \n\nVous remarquez que les murs sont sertis d'affiche d'un autre temps, et que quelques tableaux à l'huile décorent joliment la pièce qui malgré l'amoncellement de paperasse, semble ordonnée. \n\n« Suivez-moi. » \n\nElle s'éloigne de son bureau. Vous le contournez par la droite, et atterissez dans un petit renfoncement où un large fauteuil et deux petits sièges entourent une table basse. Un peu plus loin, un petit écriteau indique les WC, tandis qu'une ouverture semble mener vers une kitchenette. Il vous faut un certain temps pour réaliser que ce qui se situe à votre droite, derrière les assises, est un escalier en colimaçon. Son élégante physionomie en bois sombre se fonds dans la pénombre de la pièce bas de plafond. Sa destination vous restera secrète. \nLa jeune femme vous invite à vous assoir dans l'un de deux sièges de velours bleu marine, et vous sursautez de vous êtes autant absorbé à lire l'environnement où vous vous trouvez.\n\n« Enchantée, Tatline. Redactrice en chef de la gazette La Bleue. Souhaiteriez-vous du thé ? Du café ? » \n\nVous prenez place, et observez un peu timidement le joli vase rempli de fleurs mauves et blanches qui centre au milieu de la table basse. Tatline a allumé une petite lampe surmontée d'un abat-jour en tissu crème. Des reflets dansent sur un grand tableau qui ressemble à une affiche, et sur lequel une étrange tour géométrique et circulaire est peinte. Elle ressort nette sur son fond d'un blanc uni, entourée de bandeaux typographiques qui forment comme des lignes de force, et dont la forme carré semble répondre à la composition ordonnée. \n\n« Vous aimez ? C'est un ami qui me l'a fait. Ou plutôt, qui l'a reproduit. » \n\nLes traits fins de la dame se tirent pour vous adresser un délicat sourire. Sybillin. Elle a des allures de renard, vous vous dites. Et quelque chose vous pousse à lui répondre le plus honnêtement possible. Quelque chose, vous ne savez quoi, vous invite dans ce petit siège à devenir bavard. Quelque chose, vous ne savez quoi, vous inspire une forme de confiance mêlée de respect. Et sans que vous puissez mettre le doigt dessus, vous sentez que nait en vous une curiosité teinte d'un peu de crainte. C'est étrange, mais c'est presque comme si vous vous sentiez investi du devoir de répondre à ses attentes.","player_pseudo":"Neyo / Chise","player_pronouns":"Elle","player_icon":"url(\"https://i.imgur.com/VBr8cap.png\")","player_description":"Salut j'aime manger \ndites moi si qqchose cloche, j'ai bien tout lu pour rester cohérente mais je sais mes limites\n& encore bravo clap clap 20/20 c'est limite illégal de fournir un taff aussi carré \n(tellement carré qu'à force de zieuter j'suis sortie de ma pause RP qui a duré 5 ans ptdr (oui ct pas prévu DU TOUT)) ","design_citation":"Shake your chains to earth like dew Which in sleep had fallen on you— Ye are many—they are few.","design_icon1":"url(\"https://i.imgur.com/cPc1Bv6.png\")","design_icon2":"url(\"https://i.imgur.com/co45CXH.png\")","design_banner":"url(\"https://i.imgur.com/LVWwujh.png\")"}