Ce n’était pas une situation dont il avait l’habitude, ce genre de message que tu lui avais envoyé pour se voir… La spécialité de Gold ne résidait pas à lire des sous-entendus, heureusement que les mots avaient été plutôt clair.
C’est ainsi qu’il se retrouve à tes côtés dans cet endroit glacé, alors que son cœur ne pouvait qu’être réchauffé par ta présence.

Qu’était-ce que ce sentiment au juste ? Flynn ne le sait pas, il ne comprend pas vraiment pourquoi il se sent aussi bien à tes côtés, comme si tu avais toujours été là pour le comprendre, que l’envie de te connaître toujours un peu plus se faisait ressentir.

Comparé à Flynn, Golden n’aimait pas les habits trop serrés au corps, alors il était resté dans cette légèreté de voir des manches virevoltés dans ses déplacements. Seras-tu là pour le réchauffer ? Une pensée qu’il espérait, mais ne te le diras pas.

Du moins, pas tout de suite.

« Mes pas n’ont glissé qu’une seule fois ce sol de glace, mais je n’avais pas eu le temps d’y prendre la réelle température. Si tu connais les meilleures places, je serais ravi que tu me fasses visiter. » Une voix toujours aussi douce, un peu enjôleuse dans un sourire qui ne quittait pas ses lèvres.

Doucement, son bras vint glisser entre le tiens.

« Je te suis, beau prince. » Un léger rire. C’était un château après tout, non ?

Dire que dans La société, Flynn n’aurait jamais osé prononcer ce genre de mot, qu’il était bien sous cette identité que personne ne connaissait.

Les pas entrés à l’intérieur du palais, le jeune blond laissa ses yeux se perdent dans les étoiles, tel un enfant qui redécouvrait une merveille.
C’était fascinant.

Tout était un peu compliqué dans l’esprit de Gold’, dans ce qu’il ressentait réellement dans son cœur en cet instant. Peut-être que Jul’ pourrait l’aider à comprendre s’il lui en parlait ?

« Les astres sont si étincelants… Ils se reflètent à merveille dans ce palais, tout comme dans tes yeux.» Souffla-t-il dans un doux sourire, jamais il ne perdra cette douceur dans ses paroles.

Et même s’il faisait bien moins froid qu’à l’extérieur, son bras était toujours autour du tiens.

« Faites moi découvrir votre antre, très cher.»

Oh, ne t’en fais pas, il ne regrette déjà pas cette visite qui n’a pourtant qu’à peine commencé. Il est étrange comment Golden apprécie chaque seconde en ta compagnie, cette impression d’être ainsi compris, comme complet.
Cette sensation qu’il savait ne pas venir de son avatar, mais de sa propre personne. C’était nouveau, tout comme étant étrange. D’un côté, ça lui faisait peur… Mais en même temps, c’était une tendresse qui apaisait les douleurs de son cœur. Et après tout, ici, il n’y avait aucune raison que son pseudo soit entaché, il n’était pas l’être bizarre de la société.

« Que puis-je regretter à tes côtés ? Je sais d’avance que mes yeux seront émerveillés. Je n’attends que de voir tout rayonner. » Continua-t-il de roucouler, accroché à ton bras sans jamais le quitter, ce léger sourire incruster sur son visage.

Bien que ses yeux aimassent se perdre sur ta personne, ses iris scrutaient le moindre recoin de cette sublime pièce. Qu’est-ce que c’était beau, poétique… En quelques secondes, des vers venaient dans sa tête, les gardant de côtés pour te les citer plus tard, quand vous serez posés.

« Oh mon prince, fais-moi découvrir les secrets de votre demeure avant que je mon cœur ne se meurt d’envie. »  Fredonna-t-il de cette petite voix fluette, gardant enfoui en lui l’excitant de la découverte d’un nouveau lieu.

Après tout, il n’était pas archéologue pour rien.

Se laissant guider par le rythme de tes pas, le poète voyageait entre les décors de la bâtisse et par moment tes expressions.
Pour continuer ce petit jeu d’énigme, de mystère, il ne dit pas un mot profitant de tout analyser autour de lui. Ces marches qui descendaient, cette lumière qui devenait délicieusement tamisée. Où allez-vous arriver?

Puis doucement… La mélodie de l’eau.

« Oya ? ~ » laissa-t-il échapper de surprise en entendant ta remarque et que ses yeux suivent cette pièce principale.

Oh douce ironie, somptueux poème de retrouver une source chaude à l’intérieur d’un palais de glace. Les éléments contraires qui se battaient pour dominer l’endroit. Les biens faits de la source et l’agressif froid une fois que vous sortez de votre cocon.

C’était inspirant.

« Quel somptueux endroit, il m’emplit d’idées et de mots à embellir. Aurais-je le droit de vous prendre comme sujet principal ? ~ » Continua-t-il sous une forme de politesse pour coller à l’endroit, toujours à ton bras.

Un maillot de bain ?

« Quel cachotier vous faites. ~ » Lâcha-t-il dans un rire qui se voulait cristallin à ton murmure dans son oreille.
« Je crois devoir improviser, si je ne veux pas gâcher ce moment si plaisant à venir. » Bien sûr qu’il n’avait aucun maillot de bain. « Et après tout, y en a-t-il réellement besoin lors d’un bain de minuit ?~ » Ils étaient rarement prévus, n’est-ce pas ?

Une touche de piment venait assaisonner votre rendez-vous.

Il était rare que Flynn ose prendre de tel initiative, mais il vint lâcher ton bras pour doucement commencer à défaire sa tunique, laissant ses épaules apparaitre avant de se retourner vers toi.

« Cela serait si bête de passer à côté de cette occasion… Ne prends pas trop de temps, je risque de mourir de froid à t’attendre à l’extérieur… » Souffla-t-il dans une voix qui se voulait un peu plus douce, peut-être légèrement timide ?

Il s’amusait.

Après tout, tu étais son guide, non ? Il attendait à ce que tu le sois jusqu’au bout, guider dans cette eau si limpide.

Quelle douce envolée lyrics qui se chantaient dans ce lieu occupé que par vos deux âmes. Quelle chance pensa-t-il en cet instant, un sourire qui ne voulait se retirer de ses lippes. Tu venais de lui dire que les clés étaient déjà entre ses mains et bien que le poète ait l’habitude de jouer avec sur les mots, il se demandait s’il avait correctement compris le message que tu venais de lui envoyer. Même ici, Flynn gardait ce brin de manque de confiance en lui, la peur du faux espoir, de se précipiter ou encore de se faire des illusions.
Après tout, lui-même n’avait jamais compris ce qu’il avait ressenti à l’époque… Sans jamais comprendre les allusions que Julchen tentait de lui mettre en tête.

Cependant, tu venais de parler des battements de cœur et il pouvait sentir cet organe interne battre plus rapidement en ta présence. La petite pensée pour ses amis fantômes passa par-là. Est-ce que ce genre de sensation leurs manquaient ?

« Il va donc falloir que je trouve ce cher cadenas pour l’ouvrir, n’est-ce pas ? » A-t-il soufflé dans une légèreté si fluette qu’elle pourrait s’envoler.

Un simple sourire quand tu acceptas d’être le sujet de ses poèmes, il était déjà en train d’en écrire un mentalement. Mais pour le moment, ce n’était pas la clé de la conversation, car vos vêtements venaient de se rencontrer à mi-chemin sur le sol.
Au grand jamais Golden n’aurait osé ainsi se dévoiler s’il ne s’agissait pas d’un corps synthétique. Cet avatar était plus grand que lui, bien mieux bâti que le frêle garçon qui ne se permettait même plus d’utiliser sa voix.

« Si je tombe malade, j’espère pouvoir compter sur toi pour rester à mon chevet… Oh, ça me donnerait presque envie. ~ » Une voix taquine, légère plaisanterie.

Ce fut avec plaisir qu’il accepta ta main, la serrant doucement pour se laisser imprégner de la chaleur de la source.
Pendant quelques secondes, Golden ferma les yeux, se laissa réchauffer d’une manière virtuelle qui semblait pourtant si réelle. Où était la limite de cet endroit ? Il ne le saura certainement jamais, cela dépasse son domaine.

« Qui aurait cru que ce petit paradis existait cacher dans cet antre de glace ? » Oh double sens, un cœur refroidit, mais un noyau qui ne demandait qu’à réchauffer les autres.

Ça lui rappelait quelqu’un…

Doucement, ses bras vinrent s’enrouler autour du tiens, comme s’il te laissait encore servir de guide, peut-être vous assoir ? Nager un petit peu ?
Ou alors cet drôle de sensation qui ne voulait pas quitter tes côtés qui l’intriguait toujours autant, encore plus depuis que votre peau était ainsi collée l’une à l’autre.

« Je vous suis, Ô mon prince. Nous ferons ce qui vous fera plaisir. ~ » Laissons aller vos imaginations.